Voilà bientôt un an que Bachar Al-Assad réprime avec violence les manifestations du peuple syrien, aspirant seulement à la liberté. Et toujours aucune aide extérieure… Pourquoi? Pourquoi en Libye et pas en Syrie?

Il y a neuf mois, la France commençait à apporter son soutien militaire aux insurgés libyens contre les forces de Khadafi. La situation: des révoltes matées, des bains de sang commis par l’armée dans l’oppression, un dictateur obstiné à garder le pouvoir. On rencontre le même phénomène du côté syrien. Et pourtant toujours rien pour les insurgés. La raison tient sûrement dans les intérêts que l’Etat avait dans l’intervention en Libye. En effet, le pays regorge de pétrole. Or, quoi de mieux qu’un satut de libérateur pour négocier le prix de l’or noir? La Syrie, hélas, n’en dispose pas. Pas d’intérêt, pas d’aide. 

Une intervention militaire de la part de l’OTAN ou des Etats-Unis serait envisageable, à première vue. Mais la situation n’est pas si simple que cela. En effet, le colonel Khadafi ne comptait parmi ses alliés aucune grande puissance militaire. Ici, la Syrie a le soutien de l’Iran et de la Russie, l’un peut-être en possession de l’arme nucléaire, l’autre l’ayant acquis il y a plus de soixante ans. Il n’est pas très raisonnable de mettre son peuple en danger faute d’un coup de tête, c’est pourquoi les gouvernements occidentaux refusent que leur armée porte quelque aide aux peuple syrien. 

 

Mais qu’en est-il de l’ONU? Les casques bleus seraient  même de protéger la population, sans risque de représailles: aucun gouvernement ne serait assez fou pour déclarer la guerre au monde entier. Cependant, c’est au début de ce mois que se déroulait le vote concernant l’intervention en Syrie: la Chine et la Russie ont posé leur droit de veto. À l’image d’Allain Juppé, ministre des affaires étrangères, l’on ne peut qu’être frustré, en colère contre cette décision. Que faire quand les prétendus justes se corrompent au profit de leurs intérêts? Toute une réflexion peut être portée suite à cet évènement. Que font deux dictatures dans l’élite d’une institution censée représenter la paix et les droits de l’homme dans le monde entier? 

 

Voilà un vrai casse-tête que se présente aux chefs des Etats. Où sont donc passés les grands hommes, les idéaux et les défenseurs de la justice? Comment croire encore à cette justice? Le constat est rude: nous, assis paisiblement devant notre ordinateur, ne pouvons que compatir au sort des opprimés, impuissants.