Syrie : à quand la fin des massacres ?

On estime à plus de 5000 le nombre de personnes tuées depuis le début des manifestations pour exiger le départ du président syrien. Les jours passent  et le régime de Damas continue de réprimer violemment ce soulèvement populaire qu’il qualifie de complot. Alors, on se demande comment pourrait-on mettre fin à ces tueries massives.  

La solution peut elle venir de la ligue arabe ?
Contrairement au cas libyen, la ligue arabe a décidé de prendre ses responsabilités dans la résolution pacifique du conflit qui oppose des populations civiles soutenues par l’opposition aux autorités de Damas. Ainsi, elle organisé différentes rencontres pour essayer de désamorcer la crise syrienne. Une mission d’experts de cette organisation régionale est actuellement à pied d’œuvre dans le pays pour toucher du doigt la réalité de la situation. Et depuis l’arrivée de cette mission en terre syrienne,  les médias proches du pouvoir ne cessent d’affirmer que les armes lourdes ont été toutes retirées de leurs positions.  Ce que dément formellement l’opposition qui affirment au contraire que la présence des émissaires de la ligue arabe n’a pas empêché l’armée de tuer plus de 300 personnes. C’est pourquoi pour les opposants syriens, seule une internationalisation de la résolution de la crise peut permettre de mettre fin à ces morts inutiles.

 Peut-on appliquer le schéma libyen en Syrie ?
La question que se posent de nombreuses personnes aujourd’hui c’est de savoir si  les occidentaux ne devraient intervenir en Syrie comme ils l’ont fait pour mettre fin à la crise en Libye. Pour beaucoup de spécialistes de la politique internationale, c’est une possibilité à ne pas écarter. Cependant, le cas syrien est assez complexe du fait notamment du jeu des alliances et des intérêts personnels des grandes puissances occidentales. Du coup, une intervention militaire directe en Syrie ne serait pas pour l’instant l’option choisie pour mettre fin aux massacres de milliers de personnes. Ainsi, on peut toujours se poser la question  de savoir si la fin du cauchemar des manifestants syriens est pour bientôt ?