On croyait le Rapport Attali mort et enterré suite aux remous qu'il avait provoqué, il n'en est rien! Lors des journées parlementaires de l'UMP à Antibes, les élus de droite ont confirmé l'intention du Président de la République, Nicolas Sarkozy, d'engager une profonde modification du découpage territorial actuel. Le projet envisagé porterait sur la supression de l'échelon départemental.

Le Chef de l'Etat a demandé à Edouard Balladur de présider une commission chargé de soumettre des propositions portant réforme des collectivités.

Les effets d'une modification du paysage administratif seraient pour le moins atypiques puisque les conseillers généraux rejoindraient les conseillers régionaux pour une meilleure répartition des compétences. De plus , le calendrier électoral régional, initialement prévu en 2010, serait reporté en 2011.

Autant dire que cette réforme, sortie de l'ombre, ne fait pas que des heureux dans le mille-feuilles administratif qu'est la France. 

Du côté des partisans de la refonte du système en vigueur, on évoque essentiellement la lourdeur du découpage territorial français : entre les communes, les différentes inter-communalités, les départements et les régions, il est dur de s'y retrouver! Si l'on ajoute, les pays, l'Etat et l'Europe, les citoyens semblent perdus dans la masse. L'idée de cette réforme serait donc de simplifier les structurs terrritoriales tout en préservant une cohérence dans la répartition des compétences de chaque entité.

Du côté des détracteurs, le projet relève d'une véritable cabale contre les départements! La loi de décentralisation a eu pour conséquence d'accroître les missions des Conseils Généraux or, le Gouvernement voudrait aujourd'hui faire machine arrière et, les supprimer. En outre, ce projet est surtout décrié en ce qu'il romprait avec la logique de proximité, chère aux départements. De nombreuses enquêtes prouvent que le citoyen se sent plus proche de son département que de sa région.

Même si le projet n'en est qu'à son stade embryonnaire, dans les couloirs de l'Assemblée Nationale, les députés murmurent déjà que la "machine est lancée et rien ne pourra l'arrêter" (Jean Leonetti, député des Alpes-Maritimes). Puique les discussions promettent d'être nourries à la vitesse grand V, il ne reste plus qu'à suivre l'avancée du projet tout en gardant un oeil sur l'avis primordial de la population.