Un séisme de magnitude 4.9, pour l’Institut national de physique de la terre, de magnitude locale, – ML -, 4.7 pour l’United States Geological Survey, de magnitude des ondes de volume, – mb -, 4.8 pour le Centre Sismologique Euro-Méditerranéen, et de magnitude du moment, – mw -, 4.8 pour le National Institute for Earth Physics Bucharest, a été enregistré le 04 Octobre 2011, à 02 h 40 Temps Universel, 05 h 40 Heure locale, dans la région à haute sismicité de Vrancea, Est de la Roumanie, sans faire, d’après les autorités locales, de victimes et dégâts.
Son épicentre, latitude 45.54° Nord et longitude 26.46° Est, se situe à 2 kilomètres au Nord-Est de Vadul Oii, à 11 kilomètres à l’Ouest Valea Râmnicului, à 25 kilomètres au Nord-Est Nehoiu, à 52 kilomètres à l’Ouest Focsani, à 57 kilomètres au Nord-Nord-Ouest de Buzau, à 65 kilomètres à l’Est de Brasov, à 128 kilomètres à l’Ouest de Galati et à 130 kilomètres au Nord de Bucarest, capitale de la Roumanie. Son hypocentre est estimé à 128.4 kilomètres +/- 16.4 kilomètres pour l’USGS, à 150 kilomètres pour le CSEM et à 134 kilomètres pour le NIEPB.
La secousse principale, d’une durée de 45 secondes, a été ressentie à Bucarest et dans plusieurs villes de Roumanie, ainsi qu’en Moldavie voisine. Elle a été précédée par un mini-essaim de micro-séismes de magnitude comprise entre 2.1 et 2.9 : 1 le 27 Septembre ; 2 le 28 ; 3 le 29 ; 1 le 30 : 2 le 02 Octobre ; et 1 le 03.
La séismicité dans la région de Vrancea.
Dans le cadre de leurs nombreuses répliques, souvent groupées en essaims, ces séismes ont un caractère monocinétique. La profondeur de leurs hypocentres varie entre 70 et 170 kilomètres de profondeur, – séismes intermédiaires -, mais les plus fréquents se localisent dans la fourchette 120-150 kilomètres. Et des tremblements de terre, de magnitude égale ou supérieure à 7.0, se produisent, à intervalles quasi-réguliers, quatre à cinq fois par siècle, soit tous les 20 à 25 ans. De fait, le dernier séisme d’une telle magnitude ayant eu lieu le 04 Mars 1977, – 1.570 morts, 11.000 blessés, une partie du centre historique de Bucarest ravagée, 80 % du centre de la ville de Zimnicea rasé, de sérieux dommages dans la ville bulgare de Svishtov subit de sérieux dommages, 35.000 bâtiments rayés de la carte… – , d’une durée une minute et douze secondes, la zone épicentrale de Vrancea, de forme ellipsoïdale de 70 kilomètres de long sur 35 de large, orientée Nord-Est/Sud-Ouest, se situe en période de lacune séismique.
Un tremblement de terre redouté en Roumanie et en Ukraine.
Une « période de stress » séismique, due à un excès de pression cumulée, affecte, depuis une huitaine de jours, la région de Vrancea et nul doute que les prochains jours d’Octobre à Décembre 2011 seront favorables aux tremblements de terre. De la zone de Vrancea, un territoire montagneux en Roumanie relativement proche de la Russie Sud-occidentale, de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Bulgarie, à cause des anomalies gravimétriques résultant du processus de subduction dans les Carpates orientales et les Monts Apuseni, auxquelles anomalies s’ajoutant les ondulations négatives de la discontinuité de Moho et les manifestations post-volcaniques et les anomalies géothermiques le long des aires à volcanites néogènes existantes, démarrent, régulièrement, de puissants mouvements sismiques. Du reste, le 02 Octobre 2011, dans la région frontalière Sud-Ouest de la Russie-Ukaraine-Moldavie, un séisme de magnitude 3.6, d’hypocentre 4 kilomètres de profondeur a été enregistré et localisé latitude 48.52° Nord et longitude 23.73° Est.
En outre, plusieurs tremblements de terre, par la présence de nombreux terranes et cratons, de nombreuses micro-plaques particulièrement actives, – scythique, turque, moesienne et transylvaine -, et d’importantes dépressions, – Maramures, Brasov -, de magnitude estimée à 7.0 et plus pour les secousses les plus fortes, – le tremblement de terre de Vrancea, du 04 Mars 1977, de magnitude de 7.2 sur l’échelle de Richter -, pouvant ébranler et frapper le territoire de l’Ukraine et de la Roumanie sont à redouter dans un proche avenir. Et il n’est pas inadéquat de penser qu’un aléa séismique de plus grande ampleur, d’une magnitude locale avoisinant les 9.0 sur l’échelle de Richter, est susceptible de se produire en Crimée.
[b]A te lire, Catalan, j’ai l’impression que les séismes et les irruptions volcaniques ont une fréquence plus importante que par le passé qui nous est proche.
N’est-ce qu’une impression?[/b]
[quote]Ludo a dit : A te lire, Catalan, j’ai l’impression que les séismes et les irruptions volcaniques ont une fréquence plus importante que par le passé qui nous est proche.
N’est-ce qu’une impression?[/quote]
Ce n’est qu’une impression il n’y a pas plus de séismes et pas plus d’éruptions volcaniques qu’il y a 10 ans, 20 ans et plus… seulement les volcans sont plus connus, plus étudiés et plus visités par les vulcanologues et le matos qui sert à déterminer les séismes est plus impressionnant…
En volcanismes, sur les 500 volcans actifs dans le monde, environ 50/60 rentrent en eruption chaque année…
Quant aux séismes… il se peut parler de millions par an entre les magnitude 1.0 et au-delà de 8.0…
Mais il est vrai, dès que des séismes ou des éruptions volcaniques causent des morts d’homme… ça fait le buzz des médias…
Sur celui-ci, que je décortique ci-dessus… pas de dégâts… pas de mort d’homme…. la majorité des médias restera silencieuse…
[b]668 visites à 21h45, en une journée.
Encore un record Catalan !!!
Bonne soirée
SOPHY [/b]
[b]Merci Catalan.
Il y a forcément le fait d’une plus grande médiatisation accompagnée d’images et de vidéos qui fait qu’on prend plus conscience de ce qui se passe réellement sur notre planète.
Mais pourtant lorsqu’il y a eu ce tsunami en 2004, il me semble que je n’en n’avais jamais entendu parler… puis il a eu celui de Java en 2006 puis celui du Japon cette année.
Ça fait beaucoup en à peine 10 ans.
Alors pour ces derniers, je me demande si ce n’est pas parce qu’ils nous sont montrés dans une violence qu’il n’y avait peut-être pas avant, qui fait que nous n’en entendions pas parler?[/b]
[quote]Ludo a dit : Merci Catalan.
Il y a forcément le fait d’une plus grande médiatisation accompagnée d’images et de vidéos qui fait qu’on prend plus conscience de ce qui se passe réellement sur notre planète.
Mais pourtant lorsqu’il y a eu ce tsunami en 2004, il me semble que je n’en n’avais jamais entendu parler… puis il a eu celui de Java en 2006 puis celui du Japon cette année.
Ça fait beaucoup en à peine 10 ans.
Alors pour ces derniers, je me demande si ce n’est pas parce qu’ils nous sont montrés dans une violence qu’il n’y avait peut-être pas avant, qui fait que nous n’en entendions pas parler?[/quote]
Je vais, sous peu, après avoir achevé ma série sur le volcan Toba, publier une série d’aticles [quote]La Terre devient-elle folle ? [/quote]
dont le premier commencera ainsi
[quote]Après le tremblement de terre des Îles Salomon, le 03 Janvier 2010, de magnitude du moment 7.1, de Haïti, d’une magnitude du moment 7.1 et 7.3 sur l’échelle ouverte de Richter, le 12 Janvier 2010, celui du Japon, le 26 Février, de magnitude 7.3, puis, à quelques heures d’intervalle, le 27 Février, celui du Chili d’une magnitude de 8.8, le Chili une nouvelle fois frappé le 11 Mars avec un séisme de magnitude 7.2, ou le Mexique, le 04 Avril, de magnitude 7.2, et le 06 Avril, encore une fois l’île indonésienne de Sumatra, avec une magnitude 7.7, doit-on croire que la Terre tremble de plus en plus ?[/quote]
Et tu auras, ainsi que tous ceux qui suivent mes écrits, alors réponse à tes interrogations
[quote]SOPHY a dit : 668 visites à 21h45, en une journée.
Encore un record Catalan !!!
Bonne soirée
SOPHY [/quote]
Merci Sophy…
mais mes lecteurs semblent affluer, et j’espère que tous les rédacteurs de C4N en bénéficient car à 22 h 15 ce sont 1035 lectures… Et j’en suis le premier surpris… mais il est vrai que nombre de mes papiers sont repris sur leur sites, en liens, par des ingénieurs et autres scientifiques… Est-ce cause à effet ?
Que pensez-vous des sismologues qui sont en train d’être jugés en Italie pour ne pas avoir su prédire avec exactitude le tremblement de terre de l’Aquila ?
Que devient la science dans des circonstances où l’on demande à ses » adeptes scientifiques » de » prédire l’avenir « , alors que les moyens techniques ne le permettent pas ?
[quote]Scarlett a dit : Que pensez-vous des sismologues qui sont en train d’être jugés en Italie pour ne pas avoir su prédire avec exactitude le tremblement de terre de l’Aquila ? [/quote]
Parleriez-vous des experts italiens qui sont des membres de la commission gouvernementale en charge de l’évaluation des risques ? et de celle des catastrophes naturelles ?
Scientifiquement il est toujours impossible de déterminer, avec précision, la date, le lieu et l’importance d’un séisme… c’est un fait acquis… mais certaines régions ou zones sont plus à risque que d’autres… les Abruzzes en sont une, en Italie… Celle de Vrancea, sujet de mon article, en Roumanie, en est une autre… le Japon, le Mexique, le Chili… en sont d’autres… Dans nombre de pays, les autorités locales prennent des dispositions afin qu’une protection de l’homme évite qu’il y ait trop de victimes…
En Italie, si je ne m’abuse, ce n’est pas par le fait que des experts italiens, membres de la commission gouvernementale de l’évaluation des catastrophes naturelles, n’aient « pas averti à temps » mais c’est plutôt leur comportement qui est jugé. En effet, si ma mémoire n’est pas trop défaillante, parmi d’autres propos que ces experts ont tenus, l’un d’entre eux, fort suffisant a, par le truchement des médias, « [b]conseillé aux habitants de la région de rester zen et pire de se détendre en buvant un bon verre de vin rouge[/b] ».
Et de tels propos sont condamnables d’autant que la région d’Aquila était secouée, depuis plusieurs mois, par des séismes de magnitude légère à modérée, entre 3.0 et 4.9, ce qui aurait demandé que les experts montrent un peu de retenue dans leurs propos d’autant que le passé est parlant…
pour les principaux :
en 1456, Abruzzes et Basilicate, des milliers de morts ;
le 2 février 1703, à L’Aquila, le jour du Carnaval, des milliers de morts ;
le 13 janvier 1915, dans les Abruzzes, 30 000 morts.
Oui, je parlais bien de ces experts là et j’aurais dû faire une recherche avant de vous poser la question, néanmoins, apprendre que ces scientifiques étaient gouvernementaux, change la donne en ce qui concerne ma façon de voir ce sujet, indépendamment de la phrase fort suffisante de l’un d’eux, je vous l’accorde.
Je serai certainement amené à revenir sur le sujet dans les prochaines semaines et l’approfondir pourrait se révéler intéressant…
Bonjour catalan,
Votre notoriété dépasse les frontières depuis fort longtemps, même si nos éminences grises vous ignorent somptueusement. Haroun Tazieff a vécu la même ignorance de la part de ces prétendus érudits. Quelle importance?
Mais je reviens à une de vos précédentes réponses concernant les strates et leurs interactions en matière de tremblements de terre. Si notre écorce terrestre n’est que de +/- 40 km d’épaisseur au plus large, être sur des plaques mouvantes reposant sur un noyau de feu liquide soumis aux aléas de la rotation terrestre ne nous expose-t-il pas aux mouvements de l’univers auquel nous appartenons? Ainsi, les marées sont-elles un phénomène complexe des océans. Qu’en est-il des flux terrestres?
Les études scientifiques ont stratifié la Terre démontrant, pour les simples quidams que nous sommes, son refroidissement vers la surface. Pourtant, les volcans puisent leur lave de poches profondes dont personne n’est à même d’en mesurer les fondements. Si les mesures de surface sont précises, à contrario, celles des grandes profondeurs (> 40km)restent hypothétiques.
Ainsi parlons-nous de tectonique des plaques, de lignes de faille etc. Forts de cette découverte pour en définir les contours, voici trente ans que nous ne cessons de découvrir de nouvelles plaques, notamment en Indonésie, Java etc. au carrefour de l’Australie, du Pacifique, de l’Eurasie et de l’Inde. Autant de points de faiblesse de ce bouclier tectonique. Or, l’Europe est toute aussi fragile comme le montrent vos derniers articles.
En fait, ne découvrons-nous pas la faiblesse de notre assurance comme un piédestal devenu incertain?
[quote]Emoi a dit : Ainsi parlons-nous de tectonique des plaques, de lignes de faille etc. Forts de cette découverte pour en définir les contours, voici trente ans que nous ne cessons de découvrir de nouvelles plaques, notamment en Indonésie, Java etc. au carrefour de l’Australie, du Pacifique, de l’Eurasie et de l’Inde. Autant de points de faiblesse de ce bouclier tectonique. Or, l’Europe est toute aussi fragile comme le montrent vos derniers articles.[/quote]
Bonjour Emoi…
Pour permettre à tout un chacun de comprendre, je vais vous répondre avec des mots simples…
Les plaques tectoniques se créent, grandissent et meurent par le processus de la tectonique des plaques qui fait que certaines sont subductées, d’autres se soudent entre elles (formation des montagnes) et, enfin certaines restent coulissantes… mais la proportion terre et océan reste toujours dans un même pourcentage…
Par le fait des subductions (une plaque tectonique s’enfonçant sous une autre) les continents se rapprochent et forment au fur et à mesure des supercontinents qui finissent par s’assembler pour former un continent unique tous les 400 millions d’années environ puis ce continent unique se morcelle… pour former de nouveaux continents… et le processus recommence… et dans moins de 200 millions d’années il y aura une nouvelle Pangée…
De fait, les continents tels que nous les connaissons actuellement sont formés par des morceaux de continents antérieurs (des terranes et des cratons) certains soudés entre eux, certains subductés sous d’autres à l’intérieur même d’un continent, certains coulissants contre d’autres toujours à l’intérieur des dits continents, plus de nouvelles terres et de nouveaux océans (système de Rift) créés…
Tel que nous connaissons la répartition des plaques tectoniques, au nombre d’environ 60/70 [12 grandes plaques et un certain nombre de plaques secondaires et tertiaires, plus des résidus d’anciennes plaques tectoniques (Thétis, Ibérie, Armorique, etc….)] sur lesquelles sont assis les 5 continents (en vérité entre 4 et 7 suivant les théories), la croute terrestre est un véritable puzzle composé par plusieurs centaines de terranes et de cratons… avec ses points de force et ses faiblesses puisque parfois des morceaux de continent s’effondrent pour former des mers…
Ainsi en a été pour la Mer Méditerranée, le bassin Languedoc-Roussillon et le bassin Aquitain, il y a environ 40 millions d’années lors de l’effondrement d’une majeure partie de la chaine montagneuse Pyrénéo-provençalo-Appenine bien plus haute que les Alpes, les bassins Languedoc-Roussillon et Aquitain s’étant comblés depuis, et les îles Baléares, la Corse et la Sardaigne étant des sommets non immergés de cette dite chaine colossale dont les plus hauts sommets devaient culminer aux environs de 6.000 mètres…
Ai-je été assez simple dans mon explication ?
Bonjour Catalan,
Merci beaucoup pour ces éclaircissements salutaires. Ils ont débloqué la plaque de mon ignorance que les tremblements d’une connaissance nouvelle dissout à l’aune du savoir.
Sans doute suis-je trop « scolaire » encore. Figé dans les dictats d’un enseignement rigide, je n’avais jamais perçu la vie terrestre autrement qu’à cette image « permanente ». Somme toute, la liberté de l’autodidacte, seule, permet cette souplesse d’apprendre à apprendre. Me voici donc averti. J’y cours.
En observant la carte de l’Afrique, le rôle du « Rift » est éclairant de l’évolution physique de ce continent. Néanmoins, comme les archéologues ont retrouvé des traces de peintures rupestres démontrant qu’aux abords Sud de l’Egypte, une vie foisonnante s’exprimait:
– Est-il possible d’avancer que le Sahara était une mer, voir appartenant à ce qui est l’Atlantique aujourd’hui?
– Le Rift s’élevant (?) les fonds marins d’hier sont-ils le Sahara d’aujourd’hui?
– Auquel cas, puis-je avancer que des grands lacs, le Tanganyika, entre autre est le résultat de ce soulèvement continental, par la faille qu’il comble avec ses 1433m de profondeur?
– Quel serait alors le liens avec la structure de Richat en Mauritanie?
– Le Hoggar serait-il donc le sommet d’anciennes terres, où d’îles?
Comprenez que je ne m’excuse pas de vous abreuver de questions, car, comme vous, j’aime comprendre l’évolution de notre belle planète. Humblement, je n’ai pas eu le courage de tout lâcher pour assouvir cette joie de connaître ce que je devrais savoir aujourd’hui.
Merci de votre patience, comme de vos réponses.
Sincèrement
E moi, vous savez, la cartographie des mers
au cours des temps geologiques n’est pas
une science expérimentale mais une science supputative !!!
[quote]E_moi a dit : Comprenez que je ne m’excuse pas de vous abreuver de questions[/quote]
Comprenez que je ne m’excuse pas d’accepter comme réponse à vos questions celle, ci-dessus,donnée par Veritas…
Je ne rajouterai que, quant au « Rift » s’élevant (?)…. Je vous conseille de vous pencher sur celui des Afars…. et vous aurez réponse au reste de vos interrogations….
Je vous conseille de vous pencher sur celui des Afars…
OK ! Je vais tomber dedans, en essayant de ne pas me brûler au Erta Ale (un coin que j’aimerais visiter)