Les grosses entreprises ont mis le paquet pour convaincre les salariés fumeurs de stopper le tabac. 200 000 euros d'investis pour Total pour ses 1 300 salariés fumeurs (campagnes d'affichage et de communication). Même si seulement 300 d'entre eux ont complètement arrêté la cigarette, la direction de Total se félicite : moins de maladies, moins d'arrêts de travail, et un gain de 780 000 euros.
Selon une étude canadienne, un salarié qui fume couterait 2 600 euros par an à son employeur par manque de productivité et d'arrêts maladie. D'après une étude française, en une année, les fumeurs couteraient 22 milliards d'euros en dépenses de santé et 25 milliards en perte de productivité, ce qui représente environ 15 jours de congés payés par an.
Grâce au décret anti-tabac, plus de 15 000 vies devraient être sauvées en 20 ans, et des milliers de gens éviteront les cancers du poumon, les tumeurs de l'estomac et de l'oesophage, les infartus et les pneumonies. 174 000 millions d'euros devraient ainsi être économisés annuellement par la Sécurité Sociale. Mais à l'heure actuelle, cette dernière dépense beaucoup pour permettre aux fumeurs d'arrêter le tabac (patchs, pastilles, chewing-gum…)
Aujourd'hui, l'application du décret coûte de l'argent à chaque entreprise qui doit se prémunir de panneaux anti-tabac, aider leurs salariés à arrêter de fumer et/ou prévoir des espaces fumeurs ventilés.
Ce sont dans les cinq prochaines années que les entreprises vont commencer à ressentir les points positifs de l'application de ce décret. En effet, il y aura moins de ménage à faire (pas de cendriers à vider, vitres moins grasses…), les mobiliers seront moins usés et les revêtements muraux et de sols auront une durée de vie doublée. De plus, les minutes aujourd'hui travaillées, qui étaient utilisées en pauses cigarettes, permettront de gagner 2,5 milliards d'euros aux entreprises françaises.
Seuls les buralistes risquent d'y perdre en activité dans les années à venir. On estime une baisse de 30 % d'activité, soit 4,9 milliards d'euros. L'Etat aussi sera perdant (moins un milliard d'euros par an). Les caisses de retraite se préparent aussi à payer des pensions plus longues, les ex-fumeurs vivant plus longtemps, soit une prévision de plus de 2 milliards d'euros annuels.