Je ne vais pas me lancer dans une chronique élogieuse concernant Stéphane Guillon, n’étant pas un inconditionnel de l’humoriste.

 

Certes il n’est pas de la trempe d’un Desproges, n’a pas le talent d’un Coluche ou la verve d’un Le Luron, mais néanmoins sa chronique a le mérite de stigmatiser notre notion de démocratie et d’indépendance journalistique dans un pays virant à la ploutocratie ou le léchage de bottes devient un sport national.

 

Quoi de plus agréable que de se payer la tête de ses tauliers ! Philippe Val et Jean-Luc Hees ont encore les esgourdes douloureuses après la chronique du 11 janvier, ou Stéphane Guillon s’est offert le scalp de ses employeurs…

Philippe Val et Jean-Luc Hees, respectivement directeur de la station et PDG de Radio France ressemblent à s’y méprendre à de petits chefs aux ordres de l’Elysée, une manière certainement de promouvoir Radio Sarkozy.

 

Les médias devenant au fil des mois plus proches de la Pravda, un diktat éhonté fleurant bon un capitalisme libéral… Jean-Luc Hees, après avoir eu droit à l’égard de l’Elysée  en se voyant gratifier de la direction de Radio France, se voit le premier janvier convoqué chez son mentor, histoire de se voir gratifier d’une petite promotion au grade d’officier de la légion d’honneur.

 

Décidément cette distinction me refile de l’urticaire sur fond de copinage nauséabond… La seule réplique de Jean-Luc Hees :

 

« J’aimerai aussi rappeler à Guillon que je ne l’entends pas souvent dire du mal des patrons de Canal Plus, ses autres employeurs. Et pour cause : s’il se le permettait, eux ne réagiraient pas comme nous. Et il perdrait ses 40 000 euros par mois ».

 

Les mauvaises langues vont se faire une joie de démonter Stéphane Guillon. Même si C+ n’a plus ce côté novateur à l’humour féroce, la chaine permet encore certaines libertés.

 

Je ne vais pas m’élever en avocat du diable, mais cette chronique de Stéphane Guillon a eu le mérite de me tirer de ma torpeur, et surtout de me faire sourire. A vous de juger :

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