C’est durant son séjour à Lorenzago de Cadore, que le Souverain Pontife a planché sur ce texte : « Sauvé par l’Espérance », le titre francisé de la seconde encyclique du successeur de Jean-Paul II…

Très attendu par les catholiques, elle fait une large place à l’Espérance en tant que vertu théologale et pilier de la foi chrétienne.

C’est en théologien pédagogue est volontairement simple, sans pour autant être simpliste, que Benoit XVI aborde le sujet de l’Espérance, expliquant que la Vie n’a de sens qu’à partir du moment où l’on a la certitude qu’elle ne se termine pas dans le Néant. Il présente alors la Foi-Espérance, comme un remède à la déprime et à l’abattement de l’homme moderne, athée et sans « devenir ».

Le Saint Père s’attache également à rappeler que le christianisme est une philosophie communautaire et non pas fade et individualiste, prônant ainsi l’Amour, la Charité, mais aussi la Tolérance.

N’oubliant pas son rôle de Pasteur, Benoit XVI invite ensuite à l’autocritique de notre société et à la rencontre personnelle des croyants avec Dieu, à travers la prière. (suite)

A la lecture de cette encyclique, une chose saute aux yeux, c’est la volonté d’ouverture du Pape, qui ne cesse de citer des personnages non européens, à l’inverse de ses prédécesseurs, qui ne voyaient souvent pas plus loin que les frontières européennes. On retrouve ainsi des références au Cardinal Nguyên Van Thuan, emprisonné durant 13 ans au Vietnam, mais également à Paul Le-Bao-Tinh, martyr également vietnamien ou encore l’africaine Joséphine Bakhita.
 
A une époque où les pays les plus catholiques ne sont plus sur notre continent, on ne s’étonne pas vraiment. Le Pape cite également Platon, Dostoïevski, ou même Marx, n’hésitant pas à égratigner au passage, les penseurs athées qui ont provoqué les révolutions religieuses ou sociales, mais qui n’ont pas su quoi faire une fois l’ordre établi renversé…
 
L’encyclique se termine sur une courte prière à la Vierge Marie, que Jean-Paul II appréciait tant. Il est d’ailleurs étonnant qu’il ne cite son prédécesseur qu’une seule fois, volonté peut-être, de s’émanciper d’un père spirituel trop charismatique. Vous pouvez retrouver l’encyclique en ligne sur le site du Vatican :