Pour ma part, je ne souhaiterais pas scolariser mon enfant en âge de l’être dans l’enseignement privé. Et vous ?
Tout d’abord, ma réponse est une réponse presque citoyenne.
Même si, en 2009, 64 % de participants à un sondage Ifop déclaraient être Catholiques, 3 % Protestants, 5 % appartenant à une autre religion et 28 % sans religion,
Chacun maintenant a le droit de faire ce qu’il veut de sa vie, de ses croyances, de ses pratiques, mais elles doivent rester personnelles et en aucun cas incommoder quiconque ne croyant pas à la même religion que nous.
C’est pour cela que je fais le choix pour mes futurs enfants d’un enseignement public, afin que mon enfant ne soit pas « emprisonné » ou « muselé » dans le choix de sa religion ou non et de ses croyances.
En effet, l’inscrire dans une école Catholique, par exemple, ou bien Juive, ou Musulmane, montrerait un unique choix à mon enfant, et ce n’est absolument pas ce que je souhaite pour lui, ainsi que pour tout enfant en France.
Cette interrogation devrait quand même susciter quelques questions vis à vis de l’enseignement public..
Comment des interrogés pourraient mieux vouloir l’enseignement privé (catholique) à celui du public pour leurs enfants ? Surtout les femmes, qui seraient quasiment une sur deux à le souhaiter.
Peut-être parce qu’une mère veut protéger ses enfants telle une « mère poule » afin que rien ne lui arrive. Ce qui nous amènerait à la question suivante : les établissements d’enseignement public sont-ils sûrs pour nos enfants, sachant le monde de violence dans lequel on les a mis au monde ?
La radicalisation de certains élèves, ne cachant même plus leur appartenance religieuse n’est-elle pas néfaste pour notre progéniture ? La laïcité de l’enseignement public français ne serait-elle pas en danger ?
Une autre question est soulevée par cette question sur l’enseignement : l’efficacité de l’enseignement.
Effectivement n’existe -t-il pas des carences pédagogiques dans l’enseignement du public ?
Les parents, intéressés par l’enseignement dans le privé pour leurs enfants, ne penseraient-ils pas que ces derniers seraient mieux encadrés, mieux suivis, mieux formés pour l’avenir dans le privé ?
Dans « lexpress.fr », on peut d’ailleurs retrouver les résultats officiels au Baccalauréat 2012. Ainsi, on constate que le privé devance le public avec un taux de réussite au bac de 94,6 % contre 87,3%.
De plus, et je finirai par ça, ces mêmes élèves, dont les familles sont en difficultés financières, auront bien moins l’opportunité d’une inscription dans le privé rien que par le fait que cet enseignement soit payant, contrairement à celui du public.
En guise de conclusion, voici ce qu’ un sondage «
43 % ( dont 46 % des femmes et 39 % des hommes) « souhaiteraient scolariser leur enfant en âge de l’être dans l’enseignement privé ».
« Ne souhaiterais pas scolariser mon enfant en âge de l’être dans l’enseignement privé » prend, à contrario, 56 % des opinions (60 % du votes des hommes, 53 % de celui des femmes).
Les résultats nous enseignent deux choses : les femmes sont plus nombreuses que les hommes à vouloir un enseignement privé pour leurs enfants, et l’opinion public à ce sujet est assez partagé.
Et vous, voudriez-vous scolariser vos enfants en âge de l’être dans l’enseignement privé ?
Mes enfants ne sont plus scolarisés, mais ils l’ont été dans le privé et le public.
J’ai moi-même été de la 6èem à la terminale dans une école catholique à l’époque dirigée par des prêtres: la messe était facultative! Le seul inconvénient à l’époque (dans les années 1970) ets que cette école n’était pas mixte, mais il n’y avait aucune pression religieuse, mais, c’est vrai, un encadrement et un suivi bien meilleur que dans le public. Je fais actuellement partie du conseil d’administration d’un lycée privé, d’obédience catholique, mais il n’y a plus de prêtres ni orientation religieuse, juste un suivi renforcé, et un état d’esprit très tolérant. l’agglomération compte une population d’origine turque importante, et beaucoup d’élèves turcs sont scolarisés dans cet établissement. Pour les parents qui ont des enfants à scolariser, regardez la qualité de l’établissement et les possibilités offertes. C’ets l’essentiel.
Je me permets de répondre à vos interrogations par mon expérience… Laïciste convaincu, mes enfants ont commencé dans une école publique réputée bonne d’une grande ville, et en sont partis quand nous (parents) avons constatés à plusieurs reprises, que trop d’enfants n’ont pas d’éducation à leur domicile, que quelques parents se permettent d’insulter ou de menacer de violences les enseignants devant leurs enfants y compris, que les encadrants sont en sous-effectifs, qu’il n’y a pas de personnel administratif, que des blessures sérieuses n’ont pas été prises en charge… J’en passe…
Ils ont donc atterri en école privée, qui n’a plus grand chose de catholique, à part quelques réunions proposées et non imposées.
L’établissement est multiconfessionnel, et la proportion de laïques y est forte.
Je vous rappelle quand même que les écoles privées sous contrat d’état doivent respecter le programme général d’enseignement.
Il faut vous sortir de l’idée que l’enseignement privé est strictement lié à la pratique religieuse. Nos dirigeants politiques (ça a commencé sous l’ère du vénéré Sarko que tout le monde regrette) détruisent peu à peu l’éducation scolaire. Elle coûte trop chère, ils copient donc le modèle américain où les riches (ou ceux qui comme moi font de l’éducation de leur enfant une priorité et se saignent) ont les meilleurs établissements privés et où les pauvres doivent passer sous des portiques de sécurité chaque matin.
C’est l’éducation scolaire qu’on nous construit en détruisant dès le plus jeune âge ce qui est l’accès aux valeurs républicaines et qui faut de moyen croule sous une société en manque de repères…
*faute de moyen
Professeur de français, j’ai fait toute ma carrière dans l’Éducation Nationale.
Mon fils (unique) est allé jusqu’au Collège dans des écoles Laïques.
À partir du collège, et jusqu’à l’Université, il a été instruit dans un collège, et un Lycée Privé.
Pourquoi ?
Parce que je constatais la dégradation de notre enseignement, et la médiocrité des enseignants, sortis non plus de l’École Normale comme ce fut mon cas, mais de l’IUFM, qui, pour moi, était dirigé par un ramassis d’enseignants soixantuitards qui avaient pour devise : [b]Il est interdit d’interdire.
[/b]
on sait où çà nous a mené !!
Pour mémoire : deux films à voir ou a revoir :
« Derrière les Murs », et « La journée de la jupe »
ps : je confirme, les écoles Privées sont multiconfessionnelles, et l’on n’y trouve quasiment plus de représentants catholiques, ni à la Direction, ni dans les cours.
[b]La messe est dite*! C’est donc le constat, la déséducation nationale entrave le bon fonctionnement de la France, sauf votre respect Messieurs et Mesdames (pas de Mademoiselles, c’est interdit) les socialistes.
*expression fort à propos, n’y voyez pas une connotation religieuse, tout le monde il est laïque et athée dans notre ripoublique qui fleure bon la banane, kamarades![/b]
Je précise que, parlant des établissements privés sous contrat d’association, les enseignants sont réminérés par l’Etat, comme ceux du public (bien qu’il y ait encore un concours distinct), mais les établissements doivent se battre pour assumer leurs frais de fonctionnement et toutes les activités extra-scolaires (surveillance, cantine, entretien des bâtiments, etc…) d’où la contribution demandée aux familles.
Il se trouve que souvent les tenants du laïc à outrance ne supportent pas que, malgré toutes ces contraintes, le privé soit plus performant que le public (en général)
Merci à tous pour vos commentaires. Sophy, je ne savais pas que vous étiez professeur de Français, la classe, sans blague. Sinon je précise que ce que je voulais surtout souligner dans mon article, est cette inégalité entre les élèves de par un enseignement privé. Je pense beaucoup de bien des méthodes d’apprentissage de ces établissements, seulement, ce qui me tue, est de savoir que certains élèves vont s’en sortir parce que leurs parents ont pu leur payer un établissement privé, tandis que d’autres n’auront jamais cette chance et devront rester dans le public qui se dégrade jour après jour un peu plus. C’est ce qui me tue le plus.
Visitez mon profil Fab, c’est comme cela que l’on commence à connaître ses confrères rédacteurs. C’est ce que j’ai fait pour vous décrire dans les Primes du mois, je suis allée sur votre profil.
J’y vais de ce pas Sophy. Ne m’en voulez pas… Je me souviens que vous venez de la ville où je vis par contre, vous voyez. D’ailleurs je vous remercie encore pour vos mots me décrivant pour la prime. Bonne soirée Sophy