Ben, les mecs, ça s’arrange pas !!!
Ces messieurs-dames profitent d’un avant-dernier dimanche de février pour déverser dans les oreilles d’électeurs potentiels (on notera l’assonance, merci) la substantifique moëlle de leurs argumentaires électoraux. Si ce n’était pas sinistre, ce pourrait être rigolo. Comme l’étaient, en leur temps, les professions de foi des politiques de la quatrième république (ma préférée, la seule, la vraie, la décriée de toute part et qui, pourtant, a reconstruit un pays démoli par la deuxième guerre mondiale, ravagé par l’inflation, miné par les gaullistes qui rêvaient de reconstruire, façon Pétain, un Etat français axé sur le travail, la famille, la patrie. En gros le programme de qui nous savons (de Marseille, où il se trouve au reste en cet après-midi du dimanche 19 février 2012).
Bon Dieu, comme je regrette le brave Docteur Queuille, Maroselli, Bidault (onze fois ministre des affaires étrangères, avant de virer OAS sous la Cinquième) et même Joseph Laniel. Certes, la Quatrième qui a tout inventé (les records ferroviaires de la SNCF, la bombe atomique, quoi que j’en pense, le France, Caravelle, et même le Concorde, ce qui permit au long colonel, général à titre provisoire, de se vêtir des plumes du paon et de transformer en autocratie un régime parlementaire presque démocratique (j’écris « presque », parce que, c’est connu, nobody is perfect)), la Quatrième, donc, périt de ses guerres coloniales, guerres instinguées (plaudites, cives!) par la politique imbécile menée par notre pays depuis des siècles. Nous n’étions pas les seuls, mais nos voisins d’en face, les Britanniques, s’en sont tirés mieux que nous, ou, disons plutôt, moins mal.
Mises à part ces guerres et les répressions afférentes (même si les pires furent le fait de De Gaulle et de Thorez (Sétif, mai 45) ou des pressions gaullistes d’après 46, au temps du RPF et ensuite : Indochine, je le sais, j’y fus, au mauvais moment et au mauvais endroit ; Madagascar ; Algérie – lorsque, à l’automne 1954, Mitterrand, alors ministre de la Justice ou de l’Intérieur, je ne sais plus et j’ai la flemme de vérifier (à un euro l’article, non mais?), annonçait qu’il ferait guillotiner tous les « terroristes » – 27 ans plus tard, il promulguerait l’abolition de la peine de mort. Tout le monde peut changer), mises à part ces guerres, l’inflation galopante, la censure des cathos du MRP sur tout ce qui sentait le cul ou le sexe, la Quatrième avait bien des qualités. Ce pourquoi je la regrette. De mauvais esprits oseront dire que je regrette surtout mes vingt ans. Ce n’est peut-être pas faux.
La lecture attentive des infos m’a appris que la vie de M.Hollande serait menacée. Il paraît que la police spécialisée veille sur lui. Acceptons-en l’augure. A sa place, cependant, je me méfierais. SAC pas mort, y compris chez des gens encore en poste. D’ailleurs, les menaces qui lui ont été adressées émaneraient, à en croire le courageux anonyme qui les a « signées », du, justement, SAC. Ce qui, et on me pardonnera un souvenir personnel, me rappelle un petit fait de l’hiver 57-58. Ancien combattant d’Indo (comme on disait alors), et revenu de ce fait de toutes les conneries colonialistes, mais les anciens, mes collègues, l’ignoraient, j’ai été approché dès octobre 57 par des gens, proches des nostalgiques de la castagne, qui me proposaient de les rejoindre pour, je cite, ramener De Gaulle au pouvoir et en finir avec la chienlit. Je n’ai pas l’impression que De Gaulle ait été derrière eux, mais il les a laissé faire le 13 mai 58, s’est emparé du pouvoir et les a tous, tôt ou tard, fait fusiller ou foutre au trou, avant l’amnistie de 1968. A noter que ce sera Mitterrand qui, au début de son septennat, rétablira les généraux déchus dans tous leurs privilèges (classement dans le CR, retraite ad hoc, logement, voiture de fonction etc…). Ce doit être cela la grande politique.
Il fait un temps à décourager le plus météorologistes des politologues.
J’attends donc les infos. Et que la terre, le moment venu, nous soit légère !!!