Soeur Sara

Elle est magnifique avec ses yeux noisette plein de douceur et de tendresse, elle est née en Egypte en mille neuf cent quarante six. A elle seule, elle dirige une équipe de mille deux cent personnes et vit avec trente sept religieuses qui consacrent leur vie aux chiffonniers du Caire. Elle s’appelle sœur Sara, elle était de passage à Peltre, petit village bien agréable de Moselle ( et village de mon enfnace). Elle s’est rendue au lycée du village, où elle a été accueillie à bras ouverts par le directeur adjoint.

Cette rencontre a permis aux élèves de découvir les actions menées au Caire pour les chiffonniers d’emmaus, et surtout d’échanger avec sœur Sara qui a pris le relais de sœur Emmanuelle disparue en deux mille huit. Elle l’avait d’ailleurs rejointe en Egypte en mille neuf cent soixante quinze. C’était très dur car beaucoup de nouveaux nés mouraient du tétanos, les filles étaient mariées de force vers dix, douze ans et mettaient au monde des enfants tous les onze mois, les hommes buvaient énormément et il n’y avait ni école, ni dispensaire. Aujourd‘hui tout a bien changé, grâce à l’élan de solidarité européen, une clinique à été construite et près de quatre mille enfants sont enfin scolarisés, des centres de formations et des ateliers de couture ont vu le jour pour donner du travail aux femmes. Sœur Sara en compagnie de trente sept sœurs et mille salaries s’occupent de cinquante mille personnes. C’est grâce aux généreux donateurs que tout ceci a pu être réalisé alors sœur Sara vient deux fois par an en France pour remercier toutes les personnes qui les ont aidé et bien-sûr essayer d’en sensibiliser d’autres, en donnant des conférences ou en passant dans les différentes écoles.

En tous les cas, les lorrains peuvent être un peu fiers car un relais vient de s’ouvrir à Nancy. Les fonds qui ont étés versés à sœur Emmanuelle pour l’association Opération Orange vont en totalité dans trois pays où ils sont partagés: au Liban pour alimenter les dispensaires, au Soudan pour la nourriture et l’éducation et en Egypte pour l’éducation. Il faut bien dire que comme de partout la pauvreté augmente et au Caire, les chiffonniers ont peur d’aller chercher les ordures ménagères car ils risquent d être arrétés. Sous prétexte de peste porcine, l’élévage de porc leur est interdit, alors que cétait une partie de leur capital. En tous les cas, sœur Sara a planté une belle fleur et il faut continuer à l’arroser.