L’étude du sociologue Lilian Mathieu aurait gagnée à être titrée La Fin du tapin ?! Évidemment, les points exclamatifs et interrogatifs, cela ne fait pas sérieux, mais à présent un peu trop « texto » et pas assez « textuel ».
En revanche, le sous-titre, pourtant ambigu, n’est pas trop de nature à induire en erreur : « sociologie de la croisade pour l’abolition de la prostitution ».
Néanmoins, il aurait été plus clair d’énoncer : « la croisade du mouvement prohibo-abolitionniste français ».
Car il convient qu’à bon chat, bon rat, et d’appeler les choses par leurs noms.
Lilian Mathieu, avec cet ouvrage que publient les éditions François Bourin, a aussi tenté de s’éviter un procès en diabolisation de la part des croisé·e·s ayant maintes fois tenté de le défénestrer et discréditer. Cela se conçoit. Tentons d’aller un peu plus loin en se prononçant plus crument.
Cette lourde (près de 270 pages serrées) Fin du tapin ménage chèvre et choux et s’inscrit dans un genre inclassable. Il ne s’agit pas d’un ouvrage s’apparentant à la sociologie de la mobilisation, même s’il s’agit bien – à présent – de deux mobilisations opposées : celle des prohibitionnistes se faisant historiographes sournois en se targuant d’être héritièr·e·s des abolitionnistes, celle des abolitionnistes à des degrés divers que sont qui se déclare partisan d’une réglementation mesurée et raisonnée ou celle de qui n’admet que la seule répression du proxénétisme (cas, pour résumer en frôlant la caricature, du Syndicat du travail sexuel, le Strass).
Le but est plutôt de décrypter tant l’évolution de l’abolitionnisme vers le prohibitionnisme et sa théorie révisionniste de l’abolition de la prostitution (une théorie de genre incertain), notamment et surtout en France des années 2000, que les méthodes des prohibitionnistes, leurs visées, leurs composantes et leurs dissensions qui ne resteront pas indéfiniment calfeutrées.
C’est mené de manière à ne pas se faire lyncher par les croisé·e·s de l’hypocrisie prétendument d’inspiration chrétienne ou pseudo-féministe. Il s’agit de gens qui n’ignorent pas qu’environ 40 % des SDF sont des femmes (pourcentage non sourcé mais déniché récemment dans Le Figaro Madame) destinées à rester sans logis ni domicile fixe, mais qui prétendent se faire fées. Elles et ils veulent faire en sorte que 90 % des prostituées (forcément contraintes et toutes obligatoirement étrangères ou fort récemment « communautaires », au sens de l’UE, donc encore un peu « sauvageonnes » et « victimes », n’est-il pas ?) puissent être aidées, au besoin contre leur gré, afin de renoncer à la prostitution… Ce contre à peine de quoi vivre quelques mois très chichement en Crimée ou au Liban.
Je conçois sa retenue dans l’expression : cherchez en ligne l’expression « Lilian Mathieu », vous comprendrez mieux ce qu’il a pu subir et endurer…
Des hystériques putophobes et d’autres
Dès son introduction, L. Mathieu pointe pourtant l’évidence : « si les fondateurs du mouvement visaient l’abolition de la réglementation (…) ceux d’aujourd’hui envisagent (…) l’abolition de la prostitution elle-même. ». Ces fondateurs, en fait des fondatrices, ont quelques continuateures qui se prononcent aujourd’hui contre le « modèle suédois » (ou nordique) et la pénalisation des client·e·s (voir sur Mediapart « Le long et lent mais net dévoiement de l’abolitionnisme » et la postérité de l’Anglaise Josephine Butler).
Contrairement aux abolitionnistes, qui parlaient en nom propre et en celui de la défense de valeurs présumées communes au corps social majoritaire, les prohibo-abolitionnistes actuel·le·s s’autorisent « à parler et agir en lieu et place d’un autre [groupe] », celui de « leurs » prostituées. Ces entrepreneures de cause et de construction sociale manipulent des fantasmes qu’ils crédibilisent en vue, effectivement, d’aboutir à « la fin du tapin », soit de la prostitution visible. Qu’il s’agisse en fait d’allié·e·s – fort objectivement pour au moins les meneuses et chefs de file prohibitionnistes –, du commerce en ligne et de la prostitution clandestine mafieuse, contrairement à leurs fortes déclarations et proclamations fallacieuses, soit de propagandistes d’une imposture, est délicatement, courtoisement, mais impitoyablement disséqué par Lilian Mathieu. Lequel se préservera bien d’approuver cette synthèse, ce qu’on lui accordera bien volontiers…
Révéler « l’imposture d’une usurpation de légitimité académique à des fins militantes », ce qui est son principal projet, bien davantage que d’avancer qu’entre la reconnaissance du travail sexuel (que revendique le Strass et d’autres), au risque de susciter, en marge d’une « prostitution légitime », d’autres formes clandestines, d’une part, et d’autre part, d’autres approches réglementaristes, suffit pour en faire une cible pour les Savonarole haineux et autres mères et pères Ubu pervers·e·s.
Le premier chapitre, remontant aux origines, n’est pas superflu. En cela qu’il montre bien que « en Angleterre comme en France, le courant libéral [ndlr. – surtout féministe] de l’abolitionnisme a été supplanté par le courant puritain ». La branche pseudo-féministe française actuelle, qui roule pour les manifs « pour tous » (et surtout pas toutes), les Printemps français, voire les Chevaliers du Christ et les évangélistes américains finançant dans l’ombre, n’a décidement rien appris du passé.
Cette branche prétendument encore (et pour toujours, en dépit du réel) féministe est en train de recréer une sorte de « rumeur d’Orléans » amplifiée (déjà, les abolitionnistes des années 1960 mettaient en garde contre les « cabines d’essayage » des magasins de mode) à son seul profit de recherche de notoriété, de fonds, postes, distinctions et hochets. Ce sera raté : les jeunes spécialistes de la mercatique pseudo-féministe relégueront aux oubliettes les anciennes ayant raté l’ascenseur social et l’accès aux fonctions et décorations.
L. Mathieu ne s’appesantit pas sur cet aspect, ne met pas en regard les flux financiers que génère le prohibo-abolitionnisme et ceux de la prostitution mafieuse. Il est cependant clair qu’il s’agit de deux businesses gérés avec autant de brio dans l’absence de scrupules que de pugnacité.
Le Nid & consorts, et leurs évolutions
De ce point de vue, l’auteur ne s’intéresse pas (assez) au financement du Mouvement du Nid, dont il n’a semble-t-il pas saisi la très inégale influence – de nos jours – en Belgique (p. 83). Mais il en relève bien les évolutions et la rigidité dogmatique prédominante actuelle. Comme au sein de la Fondation Scelles, les marchands et les commerciales ont suppléé (et parfois évincé) les militant·e·s humanistes.
Les féministes ont aussi évolué. Il y a un monde entre Marie-Victor Louis, prohibitionniste idéaliste, et le Canadien Richard Poulin qui, « pas plus que Louis (…) n’est un sociologue de terrain » mais s’autorise, lui (comme désormais tant d’autres, parlant de et « pour » les prostituées du plus lointain et du plus préservé de l’entre-soi) des écrits « relevant avant tout de la collecte de données de seconde main choisies et agencées en fonction de l’effet d’horreur et d’indignation [à produire sur le lectorat]. ».
C’est surtout ce « choisies » qui importe. Choisies, donc en réalité soigneusement triées, puis déformées le plus souvent.
L. Mathieu est certes un praticien de terrain mais la sociométrie et l’analyse des données statistiques ne sont pas sa tasse de thé. Il en dissèque fort bien l’usage que les prohibitionnistes en font. Son chapitre 3, « Le style abolitionniste », est très éclairant sur le degré de perfectionnement propagandiste atteint.
Une autorité « empruntée et détournée » suffit, hélas, faute de temps, de moyens, à influencer les médias et les politiques. Journalistes et politiques ne sont sans doute pas dupes mais leurs intérêts (divergents ou convergents) font que la plupart confortent le sens du vent et crédibilisent les affabulations prohibitionnistes.
Hélas, les chiffres fantaisistes et surtout fluctuants censés former l’opinion sont contredits par d’autres, et du tout au tout : non, les prostituées étrangères réellement contraintes par des réseaux ne sont pas dominantes, elles sont même minoritaires, et statistiquement quasi marginales, à l’inverse du discours prohibitionniste allant autant de soi qu’en son temps l’autoproclamée supériorité de la race blanche.
L. Mathieu analyse fort bien ce qu’il labellise « ad hocisme ».
Ce précieux néologisme désigne le processus s’imposant tel « le meilleur moyen de produire l’apparence de l’unanimité ». Cela consiste à marteler des mensonges jusqu’à en faire une vérité incontestable que tout le monde ne peut qu’admettre. En dépit et aux dépens des évidences ou de toute donnée relativisant l’objectif mercatique des prohibitionnistes s’impose une parole biblico-coranique. Il s’agit de faire considérer que la cause de la prohibition est tellement entendue que tout le monde s’y rallie et ne saurait voir autrement. La terre est plate et la prostitution n’est que traite d’humaines et d’humains ad vitam redevables à de mystérieux réseaux mondialement interconnectés.
Ceux et celles qui, au siècle dernier, taguaient « prof=flic » clament à présent avec les bigot·te·s et l’extrême-droite avouée ou camouflée, « prostituée=victime » et « client=prostitueur » (toute cliente étant une « viandarde »). Quant aux moyens de pendre le dernier exploiteur de salarié·e·s avec les tripes du dernier proxénète, c’est vraiment secondaire (d’autant qu’on est soi-même devenu·e patron·ne ou séide, nervi, des patrons, dans un poste gouvernemental ou associatif, voire une société prestataire de services). L.&nbps;Mathieu ne dispose hélas pas des moyens (et appuis militants) de Bourdieu pour le mettre à jour… Il faudra bien pourtant qu’une cour finisse par scruter les comptes des organisations prohibitionnistes.
Le décryptage de « l’usage émotionnel des chiffres » est bien étayé ; mais alors qu’on pouvait comprendre que les voix féministes dissidentes (pro-putes, en particulier, pour simplifier) aient été mal recensées, il est difficile d’admettre sans le relever que la formidable exagération des chiffres et taux (voire inversion des proportions) n’ait pas été mieux démontrée, ne soit qu’allusive, survolée.
Il faudra donc se renseigner ailleurs, notamment consulter des rapports de police (de Grande-Bretagne, d’Australie, notamment). La confrontation avec d’autres observations de sociologues de terrain (notamment sur le degré de « contrainte » des prostituées d’Afrique subsaharienne en France), contredisant totalement la réclame des prohibitionnistes, devra se faire autrement, en dehors, en prolongement de cette Fin du tapin.
Il n’est de même pas insisté sur les méthodes contestées de la Somaly Mam Foundation, pourtant si éclairantes sur les procédés mis en œuvre.
En dépit de ces lacunes, la dénonciation d’une réelle « conception essentialiste » assumée par les prohibitionnistes est convaincante. La simple refutatio l’emporte cependant sur la disputatio : « l’infantilisation des prostituées (…) condition de la prétention des abolitionnistes à parler en leur lieu est place » est certes pointée, mais il n’est pas soigneusement établi ô combien elle est irréaliste, outrancière, car le point de vue des prostitué·e·s parfaitement « mûres » (aux diverses acceptions), responsables et documentées, et souvent (sur-)diplômé·e·s, n’est pas répercuté.
Il est vrai qu’en matière d’édition, la pagination est devenue peu extensible et qu’établir encore davantage le mensonge prohibitionniste expose désormais à des représailles fascisantes sous forme de trolls incessants, de harcèlements continuels.
Mais contrairement aux prostitué·e·s sommé·e·s de se taire ou d’abonder dans le sens imposé, la riposte est possible et les munitions s’accumulent (avec notamment des données chiffrées sourcées, précises).
Polarisation antagoniste
L. Mathieu décrit les « glissements progressifs vers l’antagonisme » qui oppose prohibo-abolitionnistes et mouvements de prostitué·e·s. Cet antagonisme sert effectivement et les un·e·s (les croisé·e·s fanatiques ou avides, ou voulant obtenir des voix aux municipales, refouler des immigré·e·s prostitué·e·s présumé·e·s étrangères ou non) et les autres (les pro-putes) mais il est extrêmement réducteur. Pas plus que le féminisme français n’est monolithique, le Strass et les organisations anti-pénalisation de la clientèle ou pro-régularisation raisonnée de la prostitution n’ont de religion intangible. Un syndicat, l’oublierait-on, est fait pour négocier. Par ailleurs, en dépit de faible (comparativement) effectifs, le Strass s’apparente plus à une confédération qu’à un syndicat d’entreprise.
Le bât de l’éloignement du terrain blesse peut-être la démonstration : L. Mathieu ne méconnaît pas ces mouvements antagonistes qui seraient, selon lui, « interdépendants ». Peut-être s’en tient-il trop aux manifestations et déclarations officielles et n’a pas vraiment pris le pouls des bases diverses : lesquelles, tant au Nid (pour les bénévoles en contact avec les prostitué·e·s) qu’au Strass, partagent parfois des points de vue convergents (et se montrent beaucoup moins manichéennes que ce qui s’affiche en leur nom).
En fait, bien sûr, la question de la légitimité et de la représentativité est centrale. Tant Le Nid que la plupart des groupuscules féministes prohibitionnistes ne représentent strictement rien, si ce n’est en termes de divisions partisanes vaticanesques, ce qui n’est pas le cas du Planning familial, pour ne citer que cet exemple.
En face, le Strass (et d’autres) expriment ce que pensent la plupart des prostitué·e·s ; mais le jeu est inégal. Une Mylène Juste (porte-parole de fait des plus « traditionnelles » parisiennes) ne peut vraiment être médiatisée : elle reste, hors entretiens confidentiels, dans l’anonymat, par choix tenant à ses désirs d’avenir(s) différentié(s).
Des politiques peu dupes, mais…
Parmi le personnel politique, il y a celles et ceux se mettant en avant d’une manière ou d’une autre, et d’autres animé·e·s de motivations diverses : occuper le terrain pour un·e chef·fe de file (qui renverra l’ascenseur), satisfaire les intérêts d’un groupe de pression (et le proxénétisme international se satisfait très bien de l’abolitionnisme) qui peut être local – cajoler des riverains – ou plus diffus (le quartier du haut de la rue Saint-Denis à Paris aiguise les appétits de nombre de promoteurs, parfois en cheville avec des élu·e·s, des ministres, ou les manipulant).
Fonctionnaire (CNRS, ENS…), L. Mathieu sait ce qu’implique la scrutation de la caste politique : entre la mise au placard et la stagnation, mieux vaut choisir le second terme. Ce qui implique d’être le plus factuel possible ou de mesurer ses audaces.
Toutefois, l’auteur s’attaque au thème de « la moralisation des territoires urbains » qui, bien plus que les grands principes humanistes, mobilise la « représentation » dite « nationale ». Aux fientes des pigeons s’ajouteraient les préservatifs proliférant… Ou alors, pour les bobos, les putes font décor si pittoresque tant que leurs enfants ne leur posent pas de questions embarrassantes. Pas directes du genre pourquoi les clients ont-ils l’air si misérables, si « inférieurs » ? Mais c’est bien là ce qui est en jeu : maman peut s’offrir un·e chippendale, papa un·e escort·e, mais discrètement, et des plus décoratives ou « convenables ». Mais est dénoncé véhémentement qu’on ne tolère plus en bas de sa rue.
La position des politiques est liée à la fois à la gentrification et à la spéculation immobilière, ainsi qu’à la peur des conséquences électorales de la visibilité d’étrangères (ou travesti·e·s paraissant exotiques). Une « top » non communautaire qui collectionne les michetons et investit dans l’immobilier des beaux quartiers, parfait, une Zahia-Joséphine-Baker adoubée par la jet set, que du bonheur : elles seront contribuable faisant rayonner la qualité « française ». Mais toutes ces autres, tous ces si étranges ! Les gains des « boutique-mon-cul » envoyés au village africain sont intolérables. Ceux des personnalités sollicitées par les prohibitionnistes filant vers des paradis fiscaux, ou permettant de faire baisser une tranche d’imposition, rien de plus banal et normal…
C’est ainsi qu’on en vient à inventer « la panacée » de la pénalisation du client le plus pauvre, au bras le moins long, aux relations dans la police ou la magistrature les plus limitées aux couches ou strates inférieures. Bientôt, la pénalisation de qui accorde une piécette aux SDF et encourage leur mendicité forcément agressive ?
Bref, tout ce qui encourage et conforte la saloperie déviante des pauvres sera bientôt attribué à des néo-fascistes et des ultra-gauchistes (tel Jean-Luc Mélenchon dénonçant les néo-fascistes ukrainiens pour conforter les mafieux les plus corrompus du clan de Poutine : il s’était fait les babines avec les abject·e·s prostitué·e·s et le sanctifié prohibo-abolitionnisme).
Ce n’est pas ainsi bien sûr que Lilian Mathieu le présente, mais cette prolongation se déduit de son analyse. Il s’agit bien de « recompositions idéologiques » menées notamment par des parvenu·e·s niché·e·s dans l’aisance des lieux de pouvoir, symbolique et autre.
On comprendra surtout qu’il s’agit bien moins de s’opposer à la traite des êtres humains (entre coquins et copains… même engeance, souvent… et les accointances entre castes politiques et mafieuses ne datent pas de la veille) mais aux effets. L’objectif réel est bien de « vider les rues de leurs prostituées trop visibles au profit de formes plus discrètes de commerce du sexe » (avec l’onction des organisations confessionnelles ou « civiques » et caritatives si promptes à capter discrètement les héritages des prostitué·e·s ayant prospéré).
Sororité dévoyée
En conclusion, L. Mathieu revient sur le d’où parlait Josephine Butler, pionnière du véritable abolitionnisme des origines, nullement (ou si peu consciemment) putophobe. Laquelle ne faisait pas des prostitué·e·s des « incapables » devant être soumis·e·s coûte que (leur) coûte à « une tutelle morale autant que politique ».
Cette sororité paradoxale, dont se targuent notamment les hommes politiques de droite préconisant la mythique panacée de la pénalisation du client (de fait de celui des seules classes inférieures), se pare d’expressivité faussement compassionnelle.
Lilian Mathieu l’expose mais a peut-être mal pressenti l’étape suivante. Ses futur·e·s collègues, consœurs et confrères, seront peut-être des prostitué·e·s. Disposant d’un égal accès aux « ressources intellectuelles ». Et du fait de leurs ressources matérielles améliorées, mieux aptes à infléchir les dispositions législatives et autres. Le feront-elles et ils en « sororité » avec les plus faibles des prostitué·e·s ? Rien n’est moins sûr, ou, du moins, c’est totalement imprévisible. L’escalier social étant condamné au profit de l’ascenseur dont seules les classes moyennes supérieures ou dominantes détiennent la clef, la prostitution monte en gamme…
Le féminisme avait connu, au début des années 1970, un très fort regain d’activisme avec la dénonciation de la tartufferie du système patriarcal. Les nouvelles et nouveaux Tartuffe ont désormais trouvé leur terrain de « jeu » : le mépris des prostitué·e·s. C’est finalement ce que démontre l’étude de Lilian Mathieu : la tartufferie a changé de camp.
Contrairement à ce qui est proclamé, il ne s’agit plus du tout de « combattre les causes de la prostitution » mais de faire de ce combat un commerce. Pour faire des riches, il faut des pauvres, et pour faire des dirigeant·e·s et cadres supérieur·e·s d’associations et d’organisations, il faut des prostitué·e·s à défendre contre leur gré.
Ouh la…
Vous n’avez pas peur des procès en diffamation, vous…
Ma mère maquerelle m’a fait condamner pour bien moins que ça – eh oui, connaissant bien sa hargne à mon encontre et tous ses moyens de nuisances, je m’exprimais à peine, seulement du bout des ongles, à seule fin de tenter d’opposer un semblant de digue aux flots et flux continus de toutes ses calomnies publiques à mon encontre…
[url]http://puy-l-eveque.blogspot.fr/2013/06/pedophilie-de-quoi-se-plaint-cyprien.html
[/url]
Pour mémoire :
Je ne suis pas prostituée, mais ingénieur, ce qui défrise un certain nombre de misogynes, dont ma mère maquerelle, patronne du NPA ou de la LCR de Brest depuis des lustres, une femme qui s’est engagée en « politique » à l’extrême-gauche pour pouvoir disposer de troupes de débiles et malades mentaux fanatisés afin de se venger de ses frustrations et insuccès divers sur tous ceux et toutes celles qu’elle envie et jalouse. J’en fais partie. Elle a donc décidé de me prostituer coûte que coûte, vaille que vaille, et s’acharne sur moi à cet effet… depuis plus de vingt ans !
A compter de juin 2010, elle a commencé à me vendre sur Internet comme prostituée, mais ce n’était pas le premier épisode de toutes ses exactions à mon encontre, loin de là…
Au début des années 2000, j’avais déjà porté plainte pour proxénétisme en bande organisée contre elle et ses complices, sans savoir très exactement à quel(s) réseau(x) j’avais affaire, ni quelles en étaient toutes les têtes. En particulier, je ne connaissais pas encore cette folle, je n’en avais jamais entendu parler, mais l’inverse n’était pas vrai, elle s’activait bien contre moi depuis très longtemps.
Puis sont apparues sur certains trottoirs de la ville de Brest, tout comme quelques mois plus tôt à Rennes, des prostituées africaines qui n’ont pas tardé à provoquer protestations de riverains et débats publics sur la prostitution dont ma mère maquerelle s’est imposée comme organisatrice. Le collectif anti-prostitution qu’elle avait créé pour l’occasion est mort avec la disparition des prostituées, sitôt après le démantèlement du réseau qui les avait piégées, ou de ses éléments que la police a pu ou bien voulu identifier et interpeller :
[url]http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=4553[/url]
J’ai mené ma petite enquête parallèle – j’avais quand même de gros soupçons à vérifier…
Résultat : une prostituée camerounaise exerçant en région parisienne a préparé l’arrivée des filles à Brest environ six mois avant qu’elles ne débarquent, elle était encadrée par des types au teint pâle qui la véhiculaient dans leurs voitures de fonction d’EDF, et ses enfants seront par la suite pris en charge par des collègues de ma mère maquerelle après la disparition de la leur.
C.Q.F.D. !
La folle dingue a fait en sorte de se faire mousser comme valeureuse militante anti-prostitution alors qu’elle était elle-même visée par une plainte pour proxénétisme en bande organisée…
Bien évidemment, elle ne s’est jamais intéressée au sort des prostituées, ni avant, ni après cet épisode.
A Brest, ville portuaire où la prostitution tient de l’institution, il y a pourtant toujours eu à faire dans ce domaine.
Brest, sa cégette, sa Josette, tout un poème…
Pour bien saisir toute la portée du commerce, il faut se pencher sur le cas de la Somaly Mam Foundation, toujours soutenue, en dépit des aveux publics de la fondatrice et des désaveux de ses « protégées », par Richard Poulin (voir [url]http://sisyphe.org/spip.php?article2140[/url]).
Ainsi, à présent, on laisse entendre qu’un·e mineur·e sur quatre est livré·e à la prostitution en Asie. C’est beaucoup plus émouvant, et usant de la fibre sensible, on lève des fonds pour s’offrir une vie de luxe ou au moins convenablement rémunérée.
La prostitution participe de l’économie brestoise, c’est un de ses grands attraits « touristiques », sinon le seul – les activités de la DCN n’attirent que les espions…
Ma mère maquerelle est prof d’économie (aujourd’hui à la retraite), c’est-à-dire qu’elle n’a jamais quitté l’école et sa cour de récré, où certainement elle a toujours joué à la marchande, tout comme elle tirait toujours la langue à 50 ans passés lorsque je l’ai connue.
Elle soutient ne tirer aucun subside d’aucun commerce, c’est de son blason qu’il s’agit, de son prochain mandat d’élue dans l’équipe municipale, quoiqu’elle ait quand même réclamé et obtenu une condamnation à lui verser 5000 euros de dommages et intérêts pour avoir été publiquement traitée de calomniatrice à la suite de toutes ses montagnes de calomnies publiques à mon encontre, et soutienne aussi ne pas savoir ce qu’est l’honneur…
Voyez-vous, elle a le sens de l’intérêt collectif, elle, ce n’est pas comme moi – elle me traite publiquement de « pourriture individualiste » sous prétexte que je me suis toujours farouchement défendue contre toutes ses tentatives de me contraindre à la prostitution…
D’ailleurs, ses frais de campagne électorale ne se montent qu’à dix mille euros, parce qu’elle a grand souci de ne pas gaspiller l’argent public, elle… Elle oublie juste d’y intégrer les frais de toutes ses petites fêtes publiques : un million d’euros de dégâts à Nantes pour son anniversaire, une apothéose…
Qu’une pareille engeance se pavane encore dans les médias me dépasse…
Je répète ce que j’ai déjà dit il y a quelques mois :
Entre autres effets pervers, il est à craindre que la loi pénalisant les « clients prostitueurs » ne soit utilisée par ce genre de personne pour faire poursuivre et condamner tous ceux qui en réalité peuvent déranger de ses projets, tels ceux qu’elle manifeste à mon encontre depuis des lustres.
Sinon, je n’ai rien contre. Moi aussi, je mettrais bien au gnouf tous ces cochons.
Voilà pourquoi je ne me fie toujours qu’à mes enquêtes personnelles :
[url]http://www.europe1.fr/France/Chiffres-de-la-delinquance-la-PP-confirme-les-politiques-condamnent-1903055/[/url]
Je ne suis pas plus fonctionnaire que sociologue, cela va de soi…