En marge de l’affaire Kerviel et du trou noir de près de 5 milliards d’euros en cours d’instruction, l’état-major de la Société générale et son PDG Daniel Bouton vont comparaître en correctionnelle pour blanchiment, dans le cadre de l’affaire dite du « Sentier II » le Lundi 4 Février. Ce procès devrait durer quatre mois.
De quoi s’agit-il ? Il est reproché à une centaine de commerçants (textile, cuir et intérim), à une vingtaine de banquiers et à six rabbins d’avoir dévié la tradition de collecte au sein de la communauté juive, avec la complicité des banques.
Par un montage frauduleux des associations à « but non lucratifs » avec différents objectifs caritatifs pour le logement, les retraites, l’enseignement etc.… ont fait appel à des donateurs en leur promettant de leur restituer en liquide la moitié de leur don, « des rétro dons » en quelque sorte. […/…]
Au passage notons que les « donateurs » devaient certainement déclarer sur leur déclaration d’impôt la totalité du don et récupérer ensuite des associations la moitié du don en liquide.
Opération tout bénéfice « charité bien ordonnée commence par soi-même », ni vu ni connu je t’embrouille. Par ici l’oseille !
Le montage frauduleux était relativement simple, les chèques français étaient envoyés en Israël, pays qui autorise leur endossement, le nom du bénéficiaire était modifié par une signature illisible doublé d’un tampon en hébreu pour y être convertis en cash.
Un milliard de francs a ainsi transité entre 1997 et 2001.
Sur les huit banques mises en accusation à l’origine il n’en reste plus que trois, dont la Société Générale en tête, par laquelle ont transité 20 % des fonds.
Là encore la Société Générale pour sa défense plaide n’avoir aucun pouvoir de contrôle sur la circulation des chèques.
Déposer, encaissez ! y'a rien à voir "circulez" !
Les cadres de la Société Générale pouvant être entendus par la police ou l’autorité judiciaire ont reçus des directives très claires qui figurent dans les «Consignes générales» en cas d’audition par la police, dont quelques extraits nous éclairent sur la « transparence » qui règne dans cet établissement bancaire :
«Ne pas reconnaître une quelconque déficience interne, même sous vive pression. Restituer les faits négatifs dans leur contexte, en les noyant dans les faits positifs, en utilisant la complexité technique. Dire : notre organisation est exemplaire. Ne pas dire : des vérifications plus poussées engendreraient des coûts insupportables. Sur la DG, dire : j’estime qu’elle a rempli ses obligations, je réfute tout grief de négligence.»
Si tous les cadres convoqués répètent le même discours mot à mot, cela pourrait paraître comme une concertation mensongère ! Mais sur le Sentier II il semblerait que l'on puisse passer à la queue leu leu sans inquiétude, d'autant que selon certains médias dans cette affaire la Société Générale peut compter sur le soutien du parquet de Paris qui, contrairement aux juges d’instruction, n’y voit rien de pénalement répréhensible.
Il faudrait que l’on m’explique pourquoi dans l’affaire actuelle du trader la SG s’est accordé sept jours pour laver son linge sale en famille et l’étendre ensuite à ses fenêtres, au yeux de tous, avec un seul torchon portant une tache indélébile « Kerviel » résistant à toute lessive et un accroc de près de 5 milliards , entouré de serviettes signées Etat major SG « plus blanc que blanc »
Peut-être des torchons et des serviettes sales subsistent-ils dans le système de contrôle informatique et si la machine à laver n’a pas été assez efficace, il suffira d’un bon coup de Karcher interne ou externe pour les blanchir.
La ligne de défense mise en place dans l’actuelle affaire du trader par Daniel Bouton et l’Etat Major de la Société Générale est apparue pour bon nombre d’experts financiers des places boursières comme une grosse couleuvre qu’ils n’ont pas avalée
L’Etat qui l’a avalée tente de la digérer, mais il est à parier qu’elle lui restera longtemps sur l’estomac.
couverture angora
« Le dossier avait valu au président de la Société Générale, lors de son ouverture en 2002, le soutien explicite de Laurent Fabius, alors ministre de l’Economie et des Finances, mais aussi… de Michel Pébereau, président de BNP Paribas. »
http://www.liberation.fr/actualite/societe/194831.FR.php
blanchiment
C’est vraiment trop ce que cette comunauté est capable de faire pour de l’argent! meme les rabbins s’y mettent…trop fort!