SNCF – l’impatience des usagers bloque la gare du nord

 

RER, grandes lignes, Eurostar, Thalys, tout a été paralysé et bloqué sur les quais de la gare du nord à paris, cette nuit du 8 novembre 2012. Des retards allant de 1h30 à trois heures pour un Eurostar malchanceux.


 

Ce matin, le trafic semble être revenu à la normale. Que s’est-il donc passé cette nuit sur le réseau SNCF, pour engendrer une telle pagaille ?

Vers 17h45 un problème « classique » de caténaire entre Paris et Mitry,  bloque le trafic sur cette voie pendant une heure et à 18h40 tout aurait dû rentrer dans la « normale » seulement l’indiscipline des voyageurs qui sont descendus sur les voies, a déclenché un incident de trafic. Pendant que des voyageurs encombraient les voies, les usagers de la gare du nord s’entassaient sur les quais.


Il faut savoir que la SNCF accueille chaque jour, 500 000 personnes en gare du nord et chaque jour, le réseau d’ile de France, transporte plus de 3 millions de passagers répartis dans 7500 trains.

Le réseau Français est devenu trop petit et les lignes sont exploitées au maximum l’ espaces temps entre deux passages étant très réduit, le moindre retard ou incident technique de quelques minutes, provoque immédiatement de nombreux retards. De plus la sécurité de plus en plus améliorée sur les réseaux engendre des procédures souvent gênantes pour le trafic.


Avant de jeter la pierre à la SNCF qui se mobilise tous les jours et 24h sur 24 pour assurer le trafic ferroviaire, parmi les mieux équipé d’Europe, il serait bon de vous projeter dans un passé assez ressent.

Il y a à peine 20 ans, un trajet Paris bordeaux ne mettait pas moins de six heures, les voyageurs chanceux, se serraient sur les banquettes de cabines recevant 6 personnes et les autres qui avaient pourtant le même billet, faisaient le voyage debout dans les couloirs exigus, secoués, dans les courants d’air, le froid ou le chaud suivant la saison.

Les pannes produisaient également des retards souvent plus longs et personne ne se souciait du bien être des passagers. Pourtant à cette époque personne ne rouspétait, bien content de pouvoir bénéficier de ce moyen de transport indispensable à une population qui ne possédait pas toujours d’un autre moyen de locomotion.

Aujourd’hui, tout va à 100 à l’heure, les usagers des transports en commun veulent de la rapidité, de la qualité, et ne supporte plus la moindre défaillance technique ou humaine sans chercher à connaitre le travail que peut représenter la gestion d’un réseau ferré aussi important. Sans la SNCF, on aura toujours la possibilité d’encombrer le réseau routier et la « liberté de mettre 10 heures à rejoindre paris de bordeaux, si aucune panne ne vient annuler votre projet, bien sûr.