« Les vieilles marmites font de bonnes sauces », a-t-on coutume d’entendre dire ou de dire. Ce dicton est évoqué dans plusieurs contextes pour dénoncer généralement le délaissement d’une vieille habitude au profit d’une nouvelle. Mais spécifiquement dans les sociétés traditionnelles ivoiriennes, on le cite littéralement pour dénoncer le délaissement de la cuisine locale pour la cuisine occidentale.  La cuisine ivoirienne est des plus naturelles et nutritives

Un voyage culinaire à travers l’Afrique en général et la Côte d’Ivoire en particulier, fait saliver du fait de la diversité de plats qu’offre chacune des communautés. La chose la plus remarquable est que cette cuisine fait moins intervenir les produits chimiques et opte pour le naturel. C’est  comme la cuisine asiatique.

Répertorions quelques uns des plats de peuples ivoiriens. Les Malinkés raffolent du “to” (patte de maïs) à la sauce “Da”. Les peuples de l’ouest savent consommer à plusieurs reprises et sans dégoût le riz à la sauce graine. Quant aux Abrons, ils ont au nombre de leurs spécialités, la bouillie d’igname à la sauce “Ngodomré” (feuilles de taro préparées de préférence avec de l’huile rouge). Bref ! La composition de tous ces plats est naturelle avec des feuilles, des tubercules, des céréales etc. Il n’est pas rare d’entendre les médecins et diététiciens vanter le caractère nutritionnel de ces produits alimentaires.  La cuisine moderne occidentale Contrairement à la cuisine locale, la cuisine moderne occidentale ne va pas sans les produits industriels et chimiques. L’esprit des consommateurs est quotidiennement agressé par la promotion de ces produits. Ce, à tel point que même celle qui s’essaient à leur cuisine de source ne peuvent s’en passer. Du coup, ce qui était 100% naturel ne l’est plus qu’à 50%.  

 

Les dangers


Parmi les produits chimiques chers à la cuisine moderne, penchons-nous sur les cubes d’assaisonnement. La directrice de la communication et des relations publiques de Nestlé en Afrique de l’Ouest et du Centre, Bineta M’backé ne manque pas d’affirmer que « tout excès en sel est nuisible et qu’il y’ a une nécessité de limiter la consommation journalière de sel à 6 grammes pour un adulte ». On peut comprendre alors que parmi les accusations portées sur les cubes d’assaisonnement, les maladies comme l’hypertension artérielle ou l’insuffisance rénale soient mises à leur actif. Or il est vrai que ces cube ont une forte teneur en sel et contiennent aussi le glumate (exhausteur de goût chimique, qui donne aux plats ce délicieux goût de viande) dangereux à forte dose. Sans oublier le formol, coupable de cancer du rhino-pharynx. Vivement, que les peuples ivoiriens entretiennent leur force culinaire.