Toujours engluée dans une crise structurelle, la France doit compter sur certains secteurs porteurs, pourvoyeurs d’emplois et facteurs de croissance durable et systémique. Le bâtiment, le luxe, l’industrie de défense sont traditionnellement cités comme les fers de lance de la croissance française. Mais beaucoup oublient le secteur du service à la personne, qui offre à des jeunes non ou peu diplômés les moyens de s’insérer sur le marché du travail.
En tout, près de 4 millions de foyers sont concernés par les services à la personne et la demande reste croissante. Personnes âgées, jeunes enfants, personnes handicapées ou encore élèves en difficulté sont autant d’individus qui, un jour ou l’autre, ont eu ou auront besoin de ce type de service. Et les enjeux sont de taille en termes d’emplois. 2 millions de personnes sont directement concernées et, d’un point de vue de prospective, tous les voyants sont au vert. D’ici 2035, entre 660 000 et 825 000 emplois devraient être créés dans ce secteur.
Le secteur peut aussi compter sur un soutien étatique puissant, à travers différentes allocations destinées aux personnes en difficulté. Parfois critiquées pour des intérêts politiques et des impératifs de communication, ces aides constituent cependant les moyens de survie essentiels d’un secteur toujours au vert en termes de création brutes d’emploi. Plusieurs fédérations s’attachent à rassembler les synergies positives et contribuer au renouvellement du secteur.
De jeunes startups contribuent aussi à rapprocher les employeurs et les jeunes en recherche d’emploi, parfois en difficulté financière ou plus simplement sans diplôme. Des initiatives solidaires ont aussi été menées en faveur des réfugiés ayant des compétences dans le domaine, afin de leur donner une chance de s’intégrer dans leur pays d’accueil.