Si vous pensiez avoir tout entendu en matière de nourriture, vous allez très certainement tomber de haut en lisant cet article.

Bien entendu, avec la surpopulation de la planète prévue dans quelques décennies, on ne peut raisonnablement plus penser à s’alimenter de la façon dont nous le faisons aujourd’hui.

D’ailleurs cette manière de se nourrir a déjà subie de nombreuses évolutions.

Au tout début, l’homme était "chasseur-cueilleur" avant de revêtir sa panoplie de paysan et de cultiver lui-même ses fruits et légumes ou encore d’élever des animaux, pour sa consommation.

Ensuite il en a fait une activité, un commerce afin de permettre aussi à ses congénères de manger à leur faim.

 

Avouez que les "chasseurs-cueilleurs" seraient complètement perdus s’il revenaient à notre époque, pour ne pas dire qu’ils crieraient au scandale face à nos méthodes.

 

J’ai connu comme beaucoup d’entre vous, certaines phases de ces évolutions, telles que l’intensification des cultures, l’arrivée des premiers supermarchés dans les années 1970, les nouvelles tendances de la restauration rapide et enfin les organismes génétiquement modifiés.

 

Par contre là où j’ai du mal, c’est quand on me dit qu’il n’est plus utopique, que dès demain, on puisse placer dans mon assiette, une pièce de viande issue de cellules souches cultivées in vitro, qui après manipulations deviendraient en quelque sorte du "muscle animal artificiel"!

Sachez que les chercheurs ont quasiment réussi ce tour de force. En tout cas contribuent-ils à développer ce que l’on appelle désormais les "novel foods".

 

Qu’est-ce donc ?

 

Eh bien obtiendront ce "label" tous les aliments que l’homme n’a pas eu pour habitude de consommer autrement que de manière traditionnelle sur le vieux continent depuis le 15 mai 1997. Les ingrédients ou aliments "novel foods" devront en effet avoir été modifiés dans leur structure moléculaire.

Ils seront en exclusivité issus de micro-organismes tels que champignons (unicellulaires), algues, ou encore extraits de plantes et animaux.

Le but selon les chercheurs serait en priorité d’augmenter les valeurs nutritives et également la production d’aliments.

 

Quelques exemples précis ?

 

Le remplacement progressif des huiles d’olive ou tournesol par d’autres issues de la Schizochytrium, algue unicellulaire réputée bien plus riche en oméga 3.

Plus fort encore une entreprise aurait élaboré une huile alimentaire à base du krill superba (une sorte de crevette), qui trouverait son utilisation dans les produits boulangers ou les boissons !

 

La liste est si longue, que l’agence européenne de sûreté alimentaire (l’Efsa) aurait dors et déjà publié un catalogue des molécules et organismes susceptibles de venir grossir la liste des "novel foods".

L’Efsa, seul organisme officiel habilité à les valider ou non, aurait par ailleurs déclaré que tout OGM serait exclus de la liste des "novel foods".

 

 

Reste encore à peser le pour et le contre, quant à la réelle utilité et la non dangerosité de ces aliments, même si l’Efsa assure qu’ils soient totalement inoffensifs.

 

Pour ma part, je préfère rester prudent.

 

Oserais-je vous souhaiter bon appétit ?