C’est reparti, voilà de nouveau l’organisation de la semaine scolaire mise en cause. A juste titre d’ailleurs car aucune solution ne donne entière satisfaction. Il faut aussi savoir où sont les priorités : entre les rythmes biologiques des enfants, le bien-être de la famille et les intérêts économiques, on ne s’y retrouve plus.
Que le nouveau ministre de l’Education, comme ses prédécesseurs, remette la question sur le tapis, ça n’étonnera personne car c’est important. Qu’il trouve une solution qui fasse consensus, ça serait plus étonnant.
Actuellement la semaine de quatre jours présente certains avantages mais les enfants perdent deux heures de cours par semaine. Les heures de soutien aux élèves en difficulté (les APE) sont loin de faire l’unanimité. Les enseignants sont presque tous d’accord pour trouver que c’est du temps perdu. Il faudra bien pourtant mettre le paquet sur la problématique des élèves en difficulté. On se tournera sans doute vers un retour en force des RASED. Et là aussi, il y a des choses à dire.
Il semble que tout le monde soit d’accord sur la suppression des heures de cours le samedi matin, surtout les parents. C’est indispensable pour les familles recomposées si abondantes aujourd’hui.
Il reste la semaine de cinq jours avec cours le mercredi matin, ce qui se pratique en Belgique apparemment avec satisfaction. Mais cette solution ne règle pas le problème de la journée trop longue pour les enfants. Raccourcir un peu la journée et amputer les grandes vacances, pourquoi pas mais là ce sont les professionnels du tourisme qui vont monter au créneau. Peut-on par les temps qui courent faire fi des données économiques ? En plus, qui dit journée plus courte dit accueil périscolaire plus long donc plus cher.
On voit que la solution qui fera l’unanimité n’existe pas. Il faudra donc définir dès le début quel est le critère prépondérant, sinon c’est insoluble. Et surtout pas faire comme il y a quelques années avec des concertations décentralisées qui n’ont rien donné de satisfaisant.
Et pendant ce temps, les enfants trinquent ! combiens ne savent ni lire ni écrire en sortant du primaire ?