Près d’une trentaine  de chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), de la Communauté de Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Commission du Golf de Guinée (CGG) se sont réunis depuis cette semaine à Yaoundé au Cameroun, pour se pencher sur les questions de sécurité dans le golfe de Guinée. Et, pour l’une des rares fois, l’on a vu plusieurs Présidents  africains honorer de leur présence ce rendez-vous suffisamment capital, surtout quand on sait que le Golfe de Guinée constitue à l’heure actuelle l’une des zones les plus dangereuses au monde. Ainsi, Yaoundé a reçu près d’une dizaine de chefs d’Etats : Allasane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré du Burkina, Thomas Yayi Boni du Benin, Idriss Deby du Tchad, Goodluck Jonathan du Nigéria, Denis Sassou Nguésso du Congo, Ali Bongo du Gabon, pour ne citer que ceux – ci.

Très riche en hydrocarbure et même en ressources halieutiques, le Golfe de Guinée qui part des côtes ouest africaines à l’Afrique Australe a connu ces dernières années plusieurs attaques émanant des mouvements armés plus ou moins organisés, notamment aux larges du Cameroun, du Nigéria et du Bénin où l’on enregistre régulièrement des prises d’otages. Aux côté de ceci, il faut ajouter l’exploitation illégale des ressources halieutiques, et surtout le déversement de la part de certaines entreprises des produits très dangereux pour l’environnement et même pour les habitants de la région. L’on se souvient d’ailleurs encore de ces déchets déversés en 2004 aux larges de la Côté d’Ivoire par un navire occidental qui fit à cette époque plusieurs morts à Abidjan la Capitale ivoirienne.  

Le sommet de Yaoundé vient donc à point-nommé. Déjà que les pays participants  ont décidé de la mise en commun des moyens matériels et humains pour mieux combattre les actes de piraterie maritime et toutes les autres formes d’attaques des groupes armés dans la région. Ainsi, il sera crée dans les tous prochains mois  une force navale et aussi une patrouille mixte, chargés d’assurer  la sécurité du golf du Guinée. Et, tout ceci devrait être guidé par un  code de conduite et un  protocole librement définis ce lundi à Yaoundé par les dirigeants du Golf de Guinée. Vivement que cela soit incessamment traduit dans les faits, afin que le Golf de Guinée ne deviennent pas un sanctuaire pour les forces du mal.