France2 ne sait pas compter…

 

    Et ça vous étonne ?

 

   Premier titre écrit au journal de 20h, en ce temps ennuyeux de campagne et d’Euro2012, mais qui le regarde ? « 4 jours de vacances de plus à Toussaint».

 

   Et d’entendre des parents compassionnels de récriminer contre une météo qui est maussade à cette époque. On doit donner des vacances quand il fait beau, mes chéris. Ça tombe sous le sens du premier vendeur de tourisme venu. Et à Toussaint, les affaires juteuses sont rares. Autant rallonger l’été, quand les parents pourront dorer leur progéniture aux UV nocifs.

   Il est vrai que les enfants arrivent épuisés à ce premier congé. Plus de 7 semaines, importantes, avant de souffler, c’est long.

    En rentrant un jeudi, certains établissements enregistrent un absentéisme de 60%. Tiens, tiens, pourquoi ? Cela dépend de la position du 11 novembre dans le planning des RTT, pardi. D’ailleurs ceux qui râlent de cette (ancienne) nouveauté se moquent éperdument du calendrier scolaire. Seul le leur doit être pris en compte.   

   C’est aussi l’occasion de signaler que, pour les 5 ans à venir, la future opposition va taxer toute mesure présentée comme démagogique. Parler de la question n’a aucun intérêt. Suggérer quelque chose n’a pas de sens. Va falloir s’y faire. Il me semble que c’est croire au fond de soi que la légitimité est univoque. Attendons et espérons que la tonalité change. 10 ans de certitudes entretiennent des tics bien naturels.

    Mais revenons à notre sujet. En donnant à nouveau le jeudi et le vendredi de vacances, cela fait 2 jours de classe en moins. La télé récuse une arithmétique aussi simple. Il vaut mieux annoncer 4 jours de plus qu’avant.

   Tous ceux qui croient que le week-end est toujours un congé font partie de ce groupe de 150 000 élèves qui ont quitté l’école sans savoir lire, écrire et encore moins compter.

   Est-ce se laisser aller à une désinvolture pinailleuse, à une tétracapillosectomie abusive  que d’écrire que M. Pujadas est de ceux-là ?

 

   Non, c’est tout simplement dire que le présentateur d’un journal télévisé, fût-il national, a échangé le sens de l’information journalistique contre le sensationnalisme. Chacun le savait bien. Et puisque cela va sans dire, ne nous privons pas de le répéter.