… dans leur vie quotidienne! vu sur Le Nouvel Obs

Sarkozy : "On n’a pas le droit de prendre en otage des gens qui n’y sont pour rien"

Il a aussi rajouté 

"En prenant en otage l’économie, les entreprises et la vie quotidienne des Français, on va détruire des emplois. L’entreprise qui n’aura plus de fioul, qui n’aura plus de bitume alors qu’elle travaille dans les travaux publics, qui ne pourra plus avoir ses livraisons, elle va fermer. Et c’est encore une fois les petits qui vont trinquer pour les autres!"

Incroyable non!

Soit c’est un vrai naïf (ce dont je doute fortement) soit ses chargés de communication sont vraiment des maîtres dans l’art de la réthorique. Dans le même temps il ose dire ça"  Je ne céderai sur rien" dans le Figaro le 22 septembre 2010.

Retraites : la confiance est de mise à l’Élysée

Mais ne serions-nous pas également pris en otage depuis cette fameuse élection de l’année 2008?

Travailler plus pour gagner plus, la Crise financière, les remboursements dont certains comme Bernard Tapis ne sont pas contre, si vous voyez ce que je veux dire…

Des réformes à tout va, discutées dans la précipitation, d’ailleurs la preuve en est que le gouvernement doit commencer à se dire que ça ne sent plus très bon en ce moment:

"Le gouvernement a demandé au président du Sénat, Gérard Larcher, d’accélérer les débats et, selon des sources parlementaires, les socialistes estiment avoir fait leur travail et n’entendent pas jouer les prolongations outre mesure.

Le vote devrait donc intervenir vendredi et une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat sera convoquée vraisemblablement lundi pour mettre au point un texte commun aux deux assemblées qui sera ensuite soumis aux députés et sénateurs pour un vote définitif mardi ou mercredi prochain." Source Reuters

 

Vite, vite petit Président, dépêches toi de faire voter cette réforme avant que le pays ne finisse à feu et à sang…

Et voilà, on sert de cette fameuse phrase, "on est pris en otage"!!! C’est bien cette phrase, ça passe partout!

Sauf que moi aussi j’ai l’impression d’être prise en otage par les dirigeants de mon pays.

 

 

On demande aux gens de bosser plus pour quelques clopinettes, c’est pas un peu de l’arnaque non?

 

En fait le mouvement qui s’impose face à la réforme des retraites dénonce également un grand malaise dans la Vie des français.

Il met au grand jour aussi notre dépendance au système, à la paranoia ambiante (pénurie d’essence, personnes qui dévalisent les supermarchés en moins de deux, jeunes "casseurs" comme on les stigmatise, gauchistes intolérants, umpistes choqués et scandalisés)

Et les salaires? Et les conditions de travail? Et l’avenir des enfants? Qu’advient-il de tout cela?

Comme le dit dans son article "Comment avoir une retraite supérieure à son dernier salaire ?",  JP Bedol:

"Quel est donc ce métier dont le salaire mensuel, officiellement déclaré, est de 5 177 € nets et dont la retraite permet d’obtenir après seulement 5 ans de cotisation, déjà une retraite de 2 700 € nets par mois ? Soit après 25 ans de travail, pouvoir partir avec 13 500 € nets par mois. Et de plus, si vous mourez, votre triste veuve touchera, non pas 40 % comme c’est le cas dans le régime général sous conditions de ressources, mais 100 %, c’est-à-dire qu’elle aussi touchera 13 500 € nets par mois jusqu’à la fin de sa vie d’épouse de nanti.
N’est-ce pas un régime exemplairement hors du commun ? En fait un régime très très spécial dont personne ne parle."
 
"Malheureusement pour y avoir accès il faut être extrêmement privilégié. Il faut pouvoir voter les lois. Surtout celles qui vont concerner les autres, c’est-à-dire ceux qui vous ont élu. Bref, il faut être politique et parlementaire à la fois. En fait, c’est le cas de votre député(e). Tout bonnement !"
 
Voilà une réforme qui serait intéressante à proposer!La réforme des salaires des représentants politiques!
Mais non! Le Gouvernement s’obstine, persiste et veut signer le plus rapidemment possible. Mais quelque part, ce n’est pas parce qu’une loi est votée qu’elle est juste et équitable et que tout le monde doit serrer les fesses et accepter!
 
Je serai même tentée de dénoncer l’attitude du président en citant cet article 68 de la constitution française:
" Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour."
 
Alors un Président qui assure sa vie financière, matérielle, jusqu’à la fin de ses jours, et laisse les trois quart du peuple dans la précarité, ne manque-t-il pas à ses fonctions, à ses devoirs?
 
Un Président qui envoye de façon récurrente les forces de l’ordre dans un pays soit disant démocratique, qui fait preuve de plus de répression que de dialogue, ne manque-t-il pas à ses devoirs, est-il compatible avec l’exercice de son mandat? 
 
Un Président pour qui les interêts économiques sont plus importants que les conditions de vie de ses concitoyens est-il légitime?
Alors la prise d’otage???
 
En France, 50% des ménages sont non-imposables, 20% font partis de la tranche marginale d’imposition à 30%, et seulement 5% font partis de celle à 40%…
Le SMIC est à moins de 1000 euros par mois, les salaires de Sarkozy et de ses ministres, des députés,des sénateurs, des hauts-fonctionnaires, sont tellement énorme comparés à ça, que ça me fait mal au coeur à chaque fois que j’y pense…(et en plus eux n’ont ni problèmes d’essence, ni de loyers…) et je me dis "ce sont ces gens là qui prennent des décisions pour tous les autres?"
 
Encore ils créeraient des choses bien, mais non, ils détruisent, non pas pour mieux reconstruire, mais pour s’assurer une place au soleil pour leurs vieux jours, et pendant ce temps, nous autre, nous nous battons entre nous, pour queqlues euros par jour.
Entendre d’autres citoyens dire qu’ils sont pris en otage par leurs semblables me semble tellement irréaliste.
 
Si nous gagnons cette bataille, nous gagnerons certainement un peu plus de respect et de reconnaissance, ce que les hommes politiques ont depuis longtemps déjà oublié d’appliquer.
 
Cessons d’être les boeufs dont nous qualifiait déjà à l’époque Charles de Gaulle.
 
La seule force que nous avons c’est d’être solidaire entre nous, même si cela chamboule nos petites vies bien lisses et bien routinières!
"Un pour tous, tous pour un", car "l’Union fait la force

 

 

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L’hypothèse en décallée…
Dans la famille Sarkozy, on aime bien "les vieux" en fait. Ah si si, j’vous jure!

Regardez, Guillaume Sarkozy est directeur du Groupe Malakoff-Médéric (Prévoyance santé), et un de ses autres frères, François a crée une web tv consacrée à améliorer la longévité…

Ah les "vieux"…  ce sont les meilleurs…Les meilleures poules aux oeufs d’or qui puissent exister!et si on doit bosser plus longtemps on ira! 

On s’attaque à du lourd là…

Allez, on remonte ses manches et au boulot!

A croire qu’en fait ils ont fait une erreur de frappe ou des oublis de mots, car ça pourrait donner ceci : Travaillez plus longtemps pour NOUS faire gagner plus vite)

 

INFO de dernière minute:

Extrait de l’article

Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites

vu sur le site Politis

"Nicolas Sarkozy veut-il vraiment sauver le régime de retraite par répartition ? Plusieurs faits récents contredisent cette profession de foi présidentielle. Nicolas Sarkozy est arc-bouté sur le projet de loi réformant les retraites pour d’autres raisons : la future loi contient quelques articles destinés à booster la retraite par capitalisation [1] au détriment de l’actuel système par répartition. Du sur mesure pour les banques et sociétés d’assurance, en particulier Malakoff Médéric, un groupe issu de la fusion en 2008 de Malakoff et de Médéric, qui est devenu dès sa création le premier groupe paritaire de protection sociale en France, avec plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Peu de citoyens en seront informés : les principales banques et sociétés d’assurance guettent avec impatience l’adoption définitive du projet de réforme des retraites, notamment parce qu’il contient un dispositif que Nicolas Sarkozy et le gouvernement se gardent bien d’ébruiter. En effet, si l’on examine attentivement le texte de la réforme, les préoccupations réelles de Nicolas Sarkozy sont très éloignées du sauvetage de l’actuel système de retraite. Les dernières pages du projet de réforme des retraites adoptés le 15 septembre à l’Assemblée nationale contiennent un « titre V » entièrement consacré à la retraite par capitalisation, comme nous l’écrivions dans Politis (numéro du jeudi 23 septembre 2010).

Certes, ce n’est pas le cœur de la réforme, mais cette partie du projet de loi, nommée : « Mesures relatives à l’épargne retraite », décline une série de mesures dans un article 32 de cinq pages, qui va profondément modifier la réglementation de la retraite par capitalisation, jurent les spécialistes de l’épargne retraite. Pour les assureurs et les banques, un grand pas est désormais franchi : cet article 32 permettra de dynamiter le système de retraite par répartition, un souhait depuis longtemps exprimé par le groupe mutualiste Malakoff Médéric du frère de Nicolas Sarkozy.

Pendant la procédure parlementaire accélérée, qui a débuté en juin 2010 par l’audition d’Eric Woerth à l’Assemblée nationale, dans un parfait timing, Malakoff Médéric a lancé avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP) la nouvelle société d’assurance Sevriena."