Les Américains ne sont pas convaincus de notre volonté de changer et de réformer la France.
L’élection de Sarkozy n’est pas, selon eux, une garantie de changement face à notre immobilisme responsable de notre mauvaise situation économique.
Plusieurs raisons à cela: notre attachement à nos valeurs sociales, la tradition forte du modèle républicain basé sur la volonté collective depuis le Siècle des Lumières, le poids des syndicats accusés de freiner le gouvernement avant même la mise en place du service minimum, le refus de Sarkozy de remettre en cause complètement les 35 heures, enfin notre « amour des vacances », « the French love of their vacations » et un pays où il fait tellement bon vivre malgré la diminution du pouvoir d’achat.
Ainsi, les acquis sociaux des Français sont considérés comme un héritage du passé gardé jalousement et synonyme de privilèges.
Ces acquis ont quand même permis l’établissement d’un système de santé le meilleur au monde et l’instauration d’une paix sociale garantie dans l’ensemble par des lois sociales plus justes, d’où des soulèvements de banlieues qui ne sont pas aussi dramatiques qu’aux Etats-Unis.
Il est vrai cependant que nous ne pouvons pas ignorer l’économie de marché, la mondialisation, l’équilibre d’une Europe forte, la montée en puissance des pays asiatiques, de l’Inde…
Il ne s’agit pas d’imposer complètement le modèle libéral américain basé sur l’économie et l’individu ou le modèle social français mais peut-être de trouver une voie intermédiaire qui ne soit pas l’ennemi de l’entrepreneur ou du travailleur.
oui !!
bien sûr … nous avons une qualité en france qui est extraordinaire !! mais ne nous y trompons pas … la question est bien : comment fait on pour la garder et conserver les emplois nécessaires à la qualité de vie que nous connaissons depuis 50 ans ?
réponse à Mik
C’est effectivement ce qui est le plus embêtant et c’est tellement dommage car je soupçonne beaucoup de pays de nous envier notre beau pays. Par moments, il faut savoir perdre un peu pour ne pas tout perdre?
Surtout que notre Pays, qui est considéré comme un « empêcheur de tourner en rond », tient -et c’est un bien- à garder son système social !
Beaucoup de pays -dont les U.S.A.- adeptes du capitalisme sauvages ne peuvent que lorgner d’un oeil hostile vers la France…
Notre pays, si une meilleure politique était menée, pourrait très bien montrer qu’on peut avoir en même temps un système capitaliste élaboré et un système social élaboré : cela s’appelle la Social démocratie !
Moi ce qui m’intéresserait c’est que l’on regarde moins les USA ou plus exactement que l’on examine à la loupe les conditions sociales de son libéralisme économique. Conditions sociales que l’on commence à connaître en France quand votre salaire ne vous donne pas la possibilité d’avoir un logement ET un repas deux fois par jour. Travailler plus pour gagner plus, cette formule a le don de me mettre en colère, Nicolas Sarkozy croit-il que ceux qui cumulent deux travails, ceux qui acceptent de travailler samedi, dimanche, jours fériés au même tarif qu’un jour de semaine, ceux qui n’ont pas assez d’argent pour se soigner l’ont attendu ? Sommes nous des assistés quand nous voulons préserver les acquis sociaux (et au bout de 12 ans de droite et du silence des syndicats toutes ces années, il n’en reste pas beaucoup), quand nous voulons garder notre sécurité sociale (qui est gérée avec notre argent et non celui de l’état), quand nous voulons vivre dignement, etc….. le libéralisme n’est pas LA solution, il faudra être plus imaginatif ….et surtout prendre des décisions qui pourraient déplaire à son électorat mais est il prêt à perdre de ce pouvoir tant voulu