Les Américains ne sont pas convaincus de notre volonté de changer et de réformer la France.

L’élection de Sarkozy n’est pas, selon eux, une garantie de changement face à notre immobilisme responsable de notre mauvaise situation économique.

 

Plusieurs raisons à cela: notre attachement à nos valeurs sociales, la tradition forte du modèle républicain basé sur la volonté collective depuis le Siècle des Lumières, le poids des syndicats accusés de freiner le gouvernement avant même la mise en place du service minimum, le refus de Sarkozy de remettre en cause complètement les 35 heures, enfin notre « amour des vacances », « the French love of their vacations » et un pays où il fait tellement bon vivre malgré la diminution du pouvoir d’achat.

Ainsi, les acquis sociaux des Français sont considérés comme un héritage du passé gardé jalousement et synonyme de privilèges.

Ces acquis ont quand même permis l’établissement d’un système de santé le meilleur au monde et l’instauration d’une paix sociale garantie dans l’ensemble par des lois sociales plus justes, d’où des soulèvements de banlieues qui ne sont pas aussi dramatiques qu’aux Etats-Unis.

Il est vrai cependant que nous ne pouvons pas ignorer l’économie de marché, la mondialisation, l’équilibre d’une Europe forte, la montée en puissance des pays asiatiques, de l’Inde…

Il ne s’agit pas d’imposer complètement le modèle libéral américain basé sur l’économie et l’individu ou le modèle social français mais peut-être de trouver une voie intermédiaire qui ne soit pas l’ennemi de l’entrepreneur ou du travailleur.