Voici un thème toujours d’actualité. Le trente-quatrième tome des Schtroumpfs, intitulé "Salade de Schtroumpfs", met en garde contre les méfaits des pesticides dans l’alimentation.

 

Les Schtroumpfs sont mécontents ; le Schtroumpf cuisinier ne leur schtroumpfe pas de la bonne cuisine. Ils sont affamés, le travail au barrage n’avance pas. Mais que se passe-t-il ?

 

Encore un bon album des Schtroumpfs, aux couleurs magnifiques (c’est toujours le cas avec les albums post-Peyo), au bon scénario, drôle mais qui traite, mine de rien, de graves questions sur la qualité de notre alimentation.

Un à un, les Schtroumpfs se nourrissent aux légumes mutants et se transforment (se schtroumpfent ?) eux-mêmes en… en légumes avant d’être rejetés par les autres.

 

Une excellente BD sans prétention, qui explique aux plus jeunes les impacts de ce phénomène de société. L’humour et la plaisanterie servent un scénario qui se veut sans jugement. Le but n’est pas là. Un album intelligent, qui aborde aussi le rejet de la société. En effet, nos pauvres Schtroumpfs-légumes finissent emprisonnés par leurs camarades.

 

Le quatuor d’auteurs-illustrateurs nous sert une bande-dessinée efficace, parfaitement destinée à la jeunesse. Nos chers bambins requerront cependant l’aide de papa et maman afin de leur expliquer les bases de ce sujet.

OGM, pesticides et autres herbicides pullulent dans ce tome, ce qui n’est finalement pas une mauvaise chose. Fiction pas si imaginaire, on parle bien de notre bonne vieille Terre.

Les Schtroumpfs évoluent au sein d’une société de consommation dans laquelle la quantité prime sur la qualité. Le Schtroumpf paysan, lui, subit la pression du Schtroumpf cuisinier, image qui démontre parfaitement les rouages de notre système.

 

On ne se lasse pas des Schtroumpfs. Chaque album est une découverte. L’absence de Gargamel soulage un peu et permet d’explorer d’autres intrigues, au bord de l’étourderie. Comme quoi (et il faut croire que le Grand Schtroumpf ne le répète pas assez), il ne faut jamais prendre de décision à la légère. N’est-ce pas, Schtroumpf cuisinier ?