A COEUR OUVERT…

Dans une vie, on éprouve cent sentiments. Amour ou amitié, parfois fort contrariés. L’amour gagne le cœur et fait perdre la tête. Il tourneboule la pensée, fait vibrer les nuits, et se fondre les corps. L’amour fait qu’on vit « différ-amant ». On devient autre. On devient « l’autre ». On ne se reconnait plus, on est confondu…

On ne forme qu’un et on dessine des cœurs pour la Saint Valent’un ! L’amour avec un grand « A », agit de façon magistrale. On envoie, on reçoit des lettres capitales…

Ah l’amour, l’amour est fou et rend dingue ! L’amour fait dépenser ! De l’énergie, des sous en fleurs et en sucreries. C’est fou ce que l’amour fait vendre. Tellement, qu’on ne s’appartient plus…. Par amour, on met tout en comm »un », alors…

 Sans sentiment, ni amour, ni amitié, vit-on vraiment ? Oui, sans doute, mais on n’aime pas trop…  C’est fort contrariant. Le cœur ne bat plus que machinalement,  et le corps se débat, seul, entre deux draps.  Entre drap de dessus, et drap de dessous, on se rêve « sans dessus-dessous », joue contre joue… On fait appel à des souvenirs, on se rappelle des promenades, main dans la main. On se remémore des repas, des tête-à-tête, des face- à-face.

Ah l’amour, quand il n’est plus fou, il devient flou. Il devient vague. On devient amer. On se dit « Pourtant, cela ne faisait pas si longtemps… »,  ou alors « vingt ans de vie « comm « une », c’est deux fois trop… ».  On multiplie les raisons de se diviser, en somme…

Tiens, on rappellerait bien la copine pour marcher dans la rue, bras dessus, bras dessous, en toute amitié…

Et puis, de l’amour, on en reprendrait bien un peu, là, maintenant, tout de suite, juste une petite tranche de sentiment. On se laisserait bien tenter, finalement. On en croquerait bien une part, même une part de la veille, histoire de voir, si le goût a changé…

Au cœur de février, au sein du célibat, dans le cercle des non-amoureux, on se ment, on se la joue. On affirme qu’on est bien mieux tout seul et qu’une histoire, ça ne dure pas, même si on fait tout notre possible. Même si on convoque les fées. On se dit qu’on ne se voyait plus qu’entre deux portes, entre deux draps, alors, une porte tenue fermée laisse moins entrer les coups de froids et atténue les éclats de voix.

On se raconte des histoires… Oui, on aimerait bien, nous aussi, au cœur de l’hiver, frissonner un peu, de plaisir et de surprise. On aimerait bien cesser de faire la moue. On aimerait bien… tout court… On stopperait la bise glacée et on s’en ferait des plus tendres. On enverrait la brise jouer sur une joue aimée. On battrait bien la campagne pour trouver un petit cœur qui se grefferait au notre. On implorerait presque Eros ou Cupidon, dites donc…

Ah, j’entends plein de cœurs qui soupirent, et qui aspirent à un second souffle, pour le meilleur et pour le pire…

Allez, hauts les cœurs ! On ne se connait pas encore…Serons-nous du même bord ? Attendrons-nous sur le même quai ? Peut-être ne nous rencontrerons-nous jamais ? Et si on se voit, de toi à moi, est-ce qu’on s’entendra ? Est-ce que nos cœurs feront « boum » ?

A suivre….