La grotte-source du Jaur.

 

A 20 kilomètres de la cascade de Vesolas et des lacs de la Raviège et du Laouzas, à 40 kilomètres de Carcassonne, à 51 kilomètres de Béziers et à 121 kilomètres de Montpellier, dans le Parc Naturel du Haut Languedoc, la ville de Saint Pons de Thomières, s’étendant d’Ouest en Est, est une commune occitane, octo-millénaire, du Sud-Est de la France.

 

Dans un paysage riche de collines, de rivières et de grottes, elle se blottit, à une altitude de 301 mètres, au creux du vallon de la source du Jaur, au pied des monts de l’Espinouse, du Somail et des Avant-Monts, dans le département de l’Hérault en région Languedoc-Roussillon.

 

Située à la croisée de voies antiques reliant la Méditerranée à la Montagne Noire et aux premiers contreforts du Massif Central, Saint Pons de Thomières est une cité drapée d’un riche passé préhistorique et historique.

 

Il y a 6.000 ans, aux temps mystérieux de la révolution néolithique, une peuplade, fuyant la débâcle occasionnée par la fonte rapide des inlandsis alpins et abandonnant leurs palafittes, – des maisons de bois sur pilotis -, ennoyées par les montées des eaux, vint s’installer dans la grotte de Resplandy sur la montagne du Lauzet à Saint-Pons de Thomières.

 

Chasseurs, agriculteurs et d’éleveurs, – les préhistoriens parlant de la civilisation Saint-ponienne -, ces hommes occupèrent les grottes, – de Resplandy, du Pontil, du Poteau, du Jaur, de Bonnefont… -, bâtirent des maisons en pierres sèches, – stations de Marcory, du Tribi... -, érigèrent des menhirs, – Tribi, Picarel, Cambaysis, Foumendouire… -, créèrent des gravures rupestres, cultivèrent la terre et pratiquèrent l’élevage. Et, sans nul doute, les garrigues étaient plus vertes et plus occupées qu’aujourd’hui…

 

Au cours du deuxième millénaire avant Jésus Christ, ils privilégièrent l’élevage des moutons et des chèvres, au détriment de l’agriculture. Une hausse notable de la population en découla. Des familles descendirent dans la vallée et s’installèrent sur les rives du Jaur. Ainsi est né le village de Thomières.

 

Si l’outillage domestique restait en silex, avec l’avènement de l’Âge du Cuivre d’abord, puis celui du Bronze, ensuite du Fer enfin, le métal supplanta petit à petit les anciennes techniques.

 

A ses origines, bien plus que pour fabriquer des outils, le métal était surtout utilisé pour la création d’armes destinées au chefs militaires des clans. Ainsi se dessinèrent les prémices d’une hiérarchie et d’une administration dont les grottes cultuelles, les rites funéraires, les dolmens et les menhirs en sont l’expression.

 

Des ossements, des poteries aux décors exécutés avec un silex en fines incisions ou avec un poinçon, des outils lithiques et osseux, des foyers, des charbons, leur histoire est contée et largement commentée au Musée de préhistoire régionale aménagée dans un bâtiment ancien, dont les fondations datent de la construction de l’abbaye fondée par le Comte Pons de Toulouse en 936 et installé face à la cathédrale Saint Ponaise.

 

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