La diététique entre à la cantine.

On ne peut que se féliciter de la parution du décret qui réglemente la qualité des repas servis en restauration scolaire. Le texte est ambitieux puisqu’il précise que 4 ou 5 plats devront être proposés en insistant sur la présence de légumes et de produits laitiers. « Pas plus d’une fois des frites par semaine » est sans doute la mesure qui a été retenue par les journalistes. Personnellement, je trouve que proposer des frites un fois sur quatre, c’est beaucoup trop.

Il me semble plus important de faire remarquer que les sauces telles que la mayonnaise et le ketchup ne seront plus proposées systématiquement.

Les repas devront être plus copieux puisqu’il parait que la moitié des enfants a faim en sortant de table. Cet aspect mériterait d’être un peu plus creusé car si on croit les enfants qui la plupart du temps ne mangent pas ce qu’on leur propose, l’enquête de satisfaction risque d’être faussée.

Les gestionnaires des cantines seront obligés de tenir un registre où ils conserveront les menus et les fiches descriptives des produits alimentaires utilisés pendant trois mois. C’est une contrainte importante et beaucoup vont rechigner surtout qu’on peut douter qu’il y ait beaucoup de contrôles.

On peut également espérer que toutes ses contraintes ne feront pas augmenter le prix des repas qui est parfois assez élevé. Je trouve que ce décret ne met pas en valeur la notion de goût, en effet, c’est à cet âge qu’on peut former le goût des enfants en les habituant à manger varié et en privilégiant les produits de saison. C’est bien de manger équilibré mais encore faut-il que ce soit bon !

Enfin, il restera un problème fondamental à régler, c’est de donner à manger à tous les enfants dont les parents ne peuvent pas payer la cantine. Et ce n’est pas en privant des enfants de chômeurs de restauration scolaire sous prétexte qu’un chômeur peut prendre son enfant en charge à midi qu’on résoudra ce problème.

 

4 réflexions sur « La diététique entre à la cantine. »

  1. Vous avez raison, les municipalités tiennent de plus en plus au bio et à la qualité de la nourriture.

  2. « Et ce n’est pas en privant des enfants de chômeurs de restauration scolaire sous prétexte qu’un chômeur peut prendre son enfant en charge à midi qu’on résoudra ce problème.  »
    Il en est question dans le decret ??

  3. bonsoir

    @fata Je ne pense pas que dans le décret cela y figure, mais dans le dialogue des directeurs d’écoles et de parents qui travaillent ça je n’en doute pas! Surtout si dans certaines restaurations scolaires ou accueils périscolaires les places sont limitées!

    J’ajouterai bien quelque chose dans le décret, c’est aussi qu’on laisse le temps au enfants de manger. C’est bien connu, il y a un temps de réaction entre l’ingestion de l’aliment et la sensation de satiété…mais dans les cuisines de resto scolaire c’est comme partout, plus vite distribué, plus vite les cuisines et salles de restauration seront lavées (quand ce ne sont pas des élèves qui le font!).

    Esperons que le raisonnement d’organiser les repas avec les fruits/légumes de saison se développe. Un reportage montrait une école ou cela s’organisait, et après avoir au moins gouté les produits issus du jardin, un très grande majorité des enfants en redemandait!

    Donc le tout je pense n’est pas uniquement de les proposer, mais aussi d’expliquer et d’accompagner les eleves dans ce choix, car evidemment si pas d’explications, les jeunes ne comprennent pas pourquoi on remplace les produits dont ils sont si friands et ne prendront pas les plats proposés…d’où le fait que certains aient encore faim.

    A côté de ça, la taxe sur les boissons sucrées c’est totalement débile.

    Julien.

  4. ok, merci Julien pour ces précision. Vous parlez ici du primaire.
    Je travaille dans les collèges et lycées, et c’est vrai que pour ce qui concerne le financier, on a la chance de pouvoir venir en aide aux familles en difficultés.
    Je mange chaque jour à la cantine, et je peux observer les plateaux des élèves. Malgré la grande qualité et diversité des repas, les plateaux finissent souvent en grande partie dans la poubelle. Triste réalité, dont je ne connais pas la cause.

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