Il est de tradition pour les châteaux du bordelais d’organiser une fois par an des week-ends portes ouvertes. Se regroupant par appellations, de nombreux propriétaires offrent durant deux ou trois jours la possibilité au public de découvrir l’envers du décor : les caves, les vignes, les chais…

La plupart du temps ces visites sont guidées par les propriétaires eux-mêmes ou par des employés qui se présentent immanquablement comme fidèles et dévoués à la famille.

 

Saint-Emilion ouvre ses portes :

Ce week-end férié du 01 et 02 mai 2010 se tenaient donc les portes ouvertes dans le vignoble de Saint-Emilion.

 

Ainsi près de 70 châteaux appartenant aux appelations Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand Cru, Puisseguin Saint-Emilion et Lussac Saint-Emilion ouvraient leurs portes au public.

 

Bien entendu, le deal est clair : les propriétaires redoublent de sympathie pour faire visiter leurs chais, leurs caves, pour raconter avec passion l’histoire de la terre, de la vigne et de la famille, et se montrent plutôt généreux lors du moment béni de la dégustation. Mais c’est évidemment dans l’espoir de vendre plusieurs bouteilles, voire plusieurs caisses de vin, aux curieux venus les découvrir.

 

Mais l’aspect commercial n’est pas prépondérant.

Et le soleil aidant la journée à être définitivement belle, ce que l’on retient c’est davantage une occasion idéale de flâner dans la vieille ville à une époque de l’année (dernière limite) où elle n’est pas encore envahie totalement de touristes et de s’aventurer dans la campagne environnante à la découverte de surprises viticoles et bucoliques.

 

Bien entendu, les négociants souhaitent vendre leurs produits, mais ils souhaitent avant tout laisser un bon souvenir de ce passage dans la mémoire des visiteurs : aussi ces derniers sont ils chôyés, accueillis avec le sourire, et reconduits de la même façon, qu’ils aient acheté du vin ou non.

 

Vini, vedi, viti…culture :

 

Nous avons donc passé hier une magnifique journée. Nous avons visité 4 domaines très différents, tant dans leurs situations que dans la façon dont les propriétaires abordaient les clients et visiteurs, mais nous avons été ravis.

 

Du négociant avenant et déluré qui nous accapare plus d’une heure en nous faisant déguster une dizaine de vins différents, rouges puissants mais aussi blancs liquoreux surprenants au fils ayant hérité de la propriété familiale et racontant avec passion comment il perpétue des traditions bios depuis cinq ou six générations en passant par la propriétaire en apparence bourgeoise coincée et au final très naturelle et chaleureuse… Nous n’avons que des bons souvenirs à garder d’une journée bien remplie !