Le rugby , c’est bien connu, est plutôt un sport de taiseux, ou plutôt d’hommes qui savent les distiller à bon escient.Les mots ont un poids qui avait tendance à dériver comme dans le football.Pour preuve, quand un "gros club" perd une rencontre en temps additionnel (lors d’une rencontre de phase finale) , l’arbitre en prend pour son grade , grossièretés comprises, pour exemple, la rencontre de samedi où le Stade Français et Toulon ont fait match nul ce qui n’était pas du goût du manager du Stade Français qui a su le clamer haut et fort.
Le poids des mots n’est donc pas négligeable et entretient tant un climat délétère qu’infructueux.Pour preuve les belles performances de Toulon lorsque son président, avide de belles formules chocs, est privé de terrain. Pour cette dernière journée, trois rencontres ont tourné en vent contraire dans les dernières minutes , preuve de la tension du championnat , resserrement du classement, barrage, descente en Pro D2…
Il y a des choses amusantes dans les mots, un Chabal trop disert au Racing est très vite dégagé , un Berbizier continue d’officier. Les mots , les mots toujours des maux, on déverse sur l’arbitre le trop plein par exemple le président de Bordeaux -Bègles …où est le bon rugby amateur d’antan qui savait se taire à bon escient?
En même temps , tout n’est peut être pas perdu par les temps qui courent, à savoir cette belle leçon de dignité du LOU face au Racing Métro. En effet, tout en fin de match, un geste n’est pas vu par l’arbitre s’ensuit un essai du Racing.Pas un mot du président , pas un mot des joueurs, pas une vulgarité, de la dignité oui, ceci existe encore même lorsque l’on se bat pour ne pas repartir en Pro D2, et cela mérite d’être souligné.Le poids des mots , le choc des rencontres cela se suffit à lui même.