Ivo Karlovic défait Roger Federer sur le score de 7-6 4-6 7-6. Certes Roger peut revendiquer le fait de n'avoir pas concédé sa mise en jeu. La frustration de jouer face à un tel serveur..
Nadal, de son coté, poursuit sa marche en avant, vers la première place mondiale. L'ogre majorquin parait infranchissable, enchainant les victoires avec une insolente domination..
Roger Federer, numéro un mondial incontesté depuis le deux février 2004, ses 12 titres du Grand Chelem. Un palmarès édifiant, en faisant naturellement l’un des plus prestigieux joueurs de l’ère open. Une domination quasiment sans partage, jusqu’à l’avènement de Rafaël Nadal et Nenad Djokovic.
L’année 2008 ne restera pas dans la mémoire du joueur helvète. Pour l’instant deux petits titres accrochés, et de moindre importance. L’open d’ESTORIL et le tournoi préparatoire de HALLE. Surtout ce qui est à retenir de cette saison, ce sont les joueurs réussissant à vaincre Roger.
ANDY MURRAY (1er tour à DUBAÎ)
MARDY FISH (quart de finale à INDIANS WELLS)
ANDY RODDICK (quart de finale à MIAMI)
RADEK STEPANEK (quart de finale à ROME)
GILLES SIMON (TORONTO) et IVO KARLOVIC (CINCINNATI).
Dans les tournois du Grand Chelem.
AUSTRALIE : demi-finale perdue face à Nenad Djokovic
ROLAND-GARROS et WIMBLEDON : deux défaites en finale face à son meilleur « ennemi » Rafaël Nadal
Deux finales perdues : MONTE-CARLO et HAMBOURG, toujours face à Rafaël Nadal.
La moisson est maigre, un début de saison miné par une mononucléose. Le complexe NADAL, véritable bête noire du suisse, se permettant de vaincre Roger dans son jardin à Wimbledon, après sans doute l’un des plus beaux matchs de l’ère open. La confiance semble s’effriter, et certains joueurs se rendent désormais compte des lacunes persistantes dans le jeu de Federer. En perdant un peu de son aura, le joueur redevient un homme, avec ses faiblesses et ses doutes.
Roger a beau essayé de minimiser cette nouvelle déconvenue, insistant sur la « moindre » importance de ces deux tournois. Clamant haut et fort, que ces deux objectifs majeurs de fin de saison restent les Jeux Olympiques de PEKIN et l’US OPEN.
Pour les JO, je reste sceptique. Le décalage horaire, la pollution ambiante, le manque de communication, une forme physique douteuse, et une impression de fragilité. Revenu discipline olympique en 1988 à SEOUL, avec à la clé une victoire de MIROSLAV MECIR, 1992 BARCELONE et victoire de MARC ROSSET, 1996 ATLANTA et victoire de ANDRE AGASSI, 2000 SYDNEY et victoire de YEVGUENY KAFELNIKOV. Le dernier vainqueur, NICOLAS MASSU à ATHENES. Des surprises sont à attendre, surtout que pour le moment, 18 des vingt meilleurs joueurs mondiaux seront présents, ce qui en fait un tournoi de première importance, ce qui n’a pas toujours été le cas. Il faut s’attendre certainement a voir encore des forfaits, mais malgré tout un parterre de choix. Si Roger Federer ne parvient pas à remporter le tournoi olympique, il se présentera à l’US OPEN en plein doute, et dés le premier tour verra se dresser des menaces.
Roger peut-il rebondir ?
Une saison noire, pour certains, mais n’oubliant pas que dans les tournois majeurs, seuls DJOKOVIC et NADAL ont vaincu Roger. Une demi-finale et deux finales, on ne peut quand même pas parler d’échec. Rafaël Nadal ne cesse de progresser, et tout naturellement son accession à la première place semble logique. L’usure du pouvoir, une longue domination sans réel adversaire à son niveau, comme certains très grands boxeurs, un « embourgeoisement » et certainement un manque d’assiduité à l’entrainement, un trop plein de confiance dans ses acquis. Des conséquences plus compactes pour expliquer le physique atteint de Roger, qu’une mononucléose. Le mental a longtemps fui le joueur suisse, capable à une époque d’abandonner une rencontre, paraissant désabusé, et bien loin des aptitudes démontrés par la suite. Ces petits péchés de jeunesse retardant son éclosion, jusqu’à la victoire tant attendue à WIMBLEDON, s’enchainant sur une quasi-perfection.
Une telle domination…
Même PETE SAMPRAS a dû partager son sceptre. AGASSI, BECKER, EDBERG, RAFTER, etc… On peut faire confiance à Roger, 2009 sera une tout autre année, et à 27 ans le record des 14 victoires de SAMPRAS est toujours accessible. Certes il faudra composer avec NADAL et DJOKOVIC, tout comme Sampras à son époque. Des finales épiques sont à attendre…et la roue tourne !