L’Inde est devenue ces dernières années un partenaire plus que privilégié pour la République Démocratique du Congo. Elle, qui a lancé dans ce vaste pays continent de l’Afrique Centrale plusieurs projets d’envergure tels que la construction des centrales hydroélectriques dans les localités de Kakobola au Bandundu et du Grand Katende au Kasaï-Occidental ; la distribution de l’eau potable en milieu rural, la construction d’un centre de formation professionnelle et bien d’autres projets salutaires.
Plus loin, l’Inde est l’un des plus grands contributeurs au sein de la Mission militaire de l’Onu au Congo (Monusco), tout comme ce pays d’Asie octroie chaque année des dizaines et parfois des centaines de bourses d’études aux jeunes congolais.
En retour, plusieurs entreprises indiennes sont implantées sur le territoire congolais, et interviennent dans divers domaines (Bâtiments et Travaux Publics, commerce, industries extractives etc.).
Et, les rapports entre les deux pays étaient jusqu’ici au beau fixe. Il a fallu attendre la fin de la semaine dernière pour qu’un malheureux incident vienne jeter un froid très glacial sur les relations qu’entretiennent ces deux géants.
En effet, le samedi 15 juin dernier, des étudiants congolais accusés par les indiens d’avoir violé leurs filles et profané leurs dieux ont été copieusement battus, avant d’être gardés dans un commissariat. Et, sur place au Congo, en représailles, des populations s’en sont pris à Kinshasa aux établissements ténus par les indiens. Sur le plan diplomatique, on a carrément frôlé un incident diplomatique. Déjà que l’ambassadeur de New-Dehli à Kinshasa a été convoqué par les autorités congolaises.
Fort heureusement, depuis quelques heures, l’on apprend que plusieurs de ces étudiants ont été libérés. « Suite aux efforts spéciaux du ministère des Affaires extérieures de l’Inde, dix sept étudiants ont été libérés, quatre seront relâches très bientôt âpres quelques procédures judiciaires » a indiqué hier Manohar Ram, l’ambassadeur de l’Inde en République Démocratique du Congo. Tout ceci, alors que les autorités congolaises de leur côté jouent plutôt la carte d’apaisement.
Seulement, malgré tout ceci, cet incident a porté un sérieux coup à la considération que les congolais avaient jusqu’ici à l’égard de leurs frères indiens. C’est donc le lieu pour les autorités des deux pays d’œuvrer ensemble, pour un rétablissement de la confiance mutuelle entre ces deux peuples.