Réforme des collectivités locales.
M. Balladur, désormais surnommé l’homme de la Picardie, préside un comité de réflexion sur la réforme des collectivités locales. Dès les premières indiscrétions, on était certain que cela allait provoquer une levée de boucliers des tribus gauloises.
Ils allaient prendre une dégelée, les Picards en somme…
La Charente allait compter pour du beurre. On allait prendre les Poitevins pour des ânes…
Ce que Dany Boon avait fait, Edouard Balladur allait le défaire par une de ces turqueries dont les politiques ont le secret. 20 millions d’admirateurs régionaux unis, taillés en nouvelles pièces déterminées par nos très chers gérontocrates.
Pourtant le ch’ti c’est du picard, non ? Mais trêve de plaisanterie et de pâtisserie.
Notre mille-feuilles national coûte décidément trop cher à l’heure où il faut se convaincre de déguster des mendiants. Commune, intercommunalité, canton (c’est quoi déjà ?), circonscription, département, région, état. Et il manque sûrement quelques couches bien épaisses.
Comment résoudre la quadrature de l’Hexagone ? Quand s’additionnent quelques chauvinismes locaux dûment renforcés par de risibles clochemerles et le goût des fromages (365 !) de la part d’élus priés de se faire hara-kiri. Au regard des autonomies espagnoles ou des länder allemands, nos 22 régions au parfum des provinces de l’Ancien Régime semblent obsolètes. De 11 millions d’habitants pour l’Île-de-France à 350 000 pour la Corse, la disproportion est criante.
Parions que l’on va nous gâter d’une feuille de plus, l’interrégionalité avec élus et impôts pour que tout le monde soit heureux dans notre… douce France.
C’est clair, nos régions ont du talent et cela n’a pas de prix.
[b]Ce millefeuilles[/b] dont vous nous parlez dans votre excellent article, représente autant de [b]niveaux de décisions [/b]dont nous pourrions faire l’économie sans pour autant porter atteinte aux identités régionales.
Mais voilà, il se trouve que cela représente également beaucoup d’élus qui ne sont pas prêt à lâcher leurs postes tant ils s’y plaisent pour la garantie de l’emploi, le cumul des fonctions et donc de leurs « indemnités ». Combien n’ont fait que çà?
[b]La France c’est pas moins de 550000 élus pour un peu plus de 63 000 000 d’habitants.[/b]
Cela doit être l’un des [b]records du monde[/b]…qui se réparti comme suit:
[i][b]577 députés
343 sénateurs
2 040 conseillers régionaux
4 054 conseillers généraux
36 800 maires et 500 000 conseillers municipaux
Et tous les syndicats, communautés de communes et d’agglomération [/b][/i]
Un exemple, Paris, 2.4 millions d’habitants, a 577 élus alors que New-York, avec plus de 8 millions d’habitants, seulement 51 conseillers. [b]Cherchez l’erreur![/b]
Quant aux [b]émoluments de nos élus[/b], voyez plutôt ce site. Les chiffres indiqués aideront à la bonne compréhension des coûts engendrés par ce système très hiérarchisé.
[url]http://forum.aufeminin.com/forum/actu1/__f68122_actu1-Ce-que-gagnent-nos-elus-certains-chiffres-ne-sont-plus-d-actualites.html[/url]
[b]Jusqu’en 1980[/b], le paysage français était découpé en 36000 communes sur 100 départements contrôlés par l’état via les préfets.
Depuis, la [b]décentralisation [/b]est arrivée avec des compétences dont les échelons demeurent très flous.
Communes, communautés urbaines, communautés de communes, cantons, départements et régions, qui comprend quelque chose dans cet univers qui nous coûte de plus en plus cher?
[b]Qui fait quoi? où et comment? quand et pourquoi?…et combien?[/b]
Bien malin qui pourra répondre avec exactitude d’autant plus qu’un certain obscurantisme règne en maître selon la vieille formule « diviser pour mieux régner » et que certaines compétences viennent en chevaucher d’autres.
[b]C’est le grand gaspillage français![/b]
D’autres pays, sans tomber dans ces excès, ont trouvé la bonne équation pour le plus grand bien des portes-monnaie de leurs administrés.
Alors, vite! une réorganisation plus simple et moins coûteuse sera la bienvenue, et tant pis pour ces chers élus qui ne retrouveront pas de siège.
Ce sera pour eux l’occasion de vivre le chômage et d’en comprendre les méfaits!
Mais peut-être y a-t’il d’autres idées?
Je vous remercie pour vos remarques qui complètent efficacement mes préoccupations0 Ainsi un lecteur a-t-il la possibilité de lore une émotion et de la nourir de vos précisions
Bonsoir
[img]http://www1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Nicanor,
Excellent papier.
On est en train de tout perdre, même notre identité.
Un vote Super.
Amicalement.
ANDREA.
Au Sénégal, la régionalisation a été mieux pensée… En effet, s’il existe des départements, il n’existe pas de Conseils généraux.
Dans chaque région sénégalaise, présidée, comme en France, par un Président de Conseil Général, et, administrée au plan de l’Etat, par un Gouverneur, il y a plusieurs départements, qui, existant administrativement, sont dirigés par un préfet mandaté par l’Etat…
Alors, pourquoi ne pas faire comme au Sénégal, qui, dès le départ, n’avait prévu que des Conseils régionaux ?
Au lieu de faire tout ce chambardement, il suffirait tout simplement de supprimer les Conseils généraux, véritables pompe à fric, pour ne conserver que les Conseils régionaux…
Puis, il suffirait de laisser le préfet diriger les départements…
Qu’en pensez-vous ?
A D. Dutilloy
Plus de 4000 conseillers qui vont voter leur Hara-kiri? Ni gauche, ni droite pour cet holocauste sur l’autel des économies nécesaires.
Nicanor,
je sais tout ça… Mais, c’est au départ que cela aurait dû être organisé ainsi !
Il faut reconnaître que deux structures comme un Conseil Général et un Conseil Régional, en plus de faire « doublon » inutile, cela coûte horriblement cher aux contribuables que nous sommes…
Puis, il faudrait peut-être prévoir d’augmenter le nombre de conseillers régionaux, ce, de manière à « placer » les conseillers généraux, puisqu’ils auraient, pour chacun d’entre eux, compétences pour représenter leur département d’origine ! En tous les cas, je pense que ça serait moins onéreux que ce « doublon » dont je parle plus haut !