Nicolas, Ségolène, François, Jean-Marie, et les sondages

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Je ne sais pas vous, mais moi je m'amuse comme un petit fou cette année avec cette campagne présidentielle. C'est à croire que les candidats filent juste après leurs déclarations vérifier si les sondages n'ont pas évolué, les encensant lorsqu'ils sont en tête, les méprisant quand ils perdent des points. Et ils se positionnent tous par rapport à ça !

Des candidats ont surement renoncé à cause de présages trop bas, pas sûrs d'être remboursés de leur frais de campagne, et lorsque François Bayrou baisse, on respire, sans relativiser le fait que la campagne n'est pas fini.



Car c'est bien ce qui serait en train de se passer! François Bayrou a beau crier à "l'arnaque", il est bel et bien en train de baisser dans les sondages! On fait la fête à l'UMP, Brice Hortefeux déclare même que "nous sommes passés du temps des postures au temps des programmes", se gaussant de ce que François Bayrou soit en baisse.

Le PS aussi est joyeux, et respire certainement enfin! Si sa championne n'était pas qualifiée pour le second tour, l'avenir du PS serait sans doute un peu compromis cette fois-ci! L'autre François aurait estimé que ségolène Royal devait prendre 3% à Bayrou pour s'y trouver, car de son propre aveu, il n'y aurait plus rien à prendre à gauche en terme d'électeurs, "au PCF, il ne reste plus que l'os" a-t-il affirmé.

Et François Bayrou, que dit-il? "Ce sont les français qui votent. c'est pas le parti socialiste, c'est pas l'UMP". Oubliant qu'il y a quelques mois, s'il s'est si bien mis en avant, c'est que les sondages le positionnaient troisième. Il plastronnait le François! Troisième homme, ce n'est pas rien.

Pas rien oui, mais quelques semaines avant l'élection, il ne faudrait pas aller trop vite. L'engagement de Gilles de Robien en faveur de Nicolas Sarkozy est bien réel aussi! Mais face à un complot comme celui que subit le pauvre François Bayrou, devant ses méchants adversaires (?), rien d'étonnant à tout cela!

Jean-Marie Le Pen aussi ne fait pas confiance aux sondages. Il est convaincu qu'il sera plébiscité par la foule! Il se situe autour de 15%, guère plus et souvent moins, mais lui-même se positionne autour de 20, sûr et certain que le deuxième tour est pour lui. Il ne faudrait pas non plus oublier que pour cette élection, les choses peuvent tout de même être bien différentes. Le président sortant est bien sorti, Nicolas Sarkozy pourrait faire la différence, et ségolène Royal pourrait s'attirer le bulletin de vote des femmes, qui pèse lourd dans une campagne. et il ne faut pas enterrer trop vite le Béarnais, l'opinion publique peut se retourner, même si l'on peut douter qu'il ne s'attire beaucoup plus de voix qu'aux dernières élections…

Nicolas Sarkozy s'y attendait après l'émeute de la gare du nord, y voyant un "tournant" dans la campagne, mais ces voix pourraient, elles aussi, se complaire dans un "tournant" vers la droite, à sa propre droite…

Les petits partis quant à eux ont bien plus à perdre que les gros! En effet sous un certain pourcentage, ils ne seront pas rembousés de leurs frais de campagne, ce qui peut signifier par exemple, la mort du parti communiste!

Bref, rien de joué, et il n'y a pas de quoi ne pas prendre les sondages au sérieux! Les électeurs ne sont pas encore décidés, et le débat va bien plus loin cette année, entre l'identité nationale, l'écologie (dont finalement nous n'entendons plus parler) et tous les autres débats venus et à venir.

Mais les sondages sont fiable: tout le monde est prêt à changer d'avis, et ça, ils le disent bien!