Charles Blé Goudé

Au lendemain de sa prise du pouvoir, l’actuel président ivoirien s’est présenté comme le Président de tous les ivoiriens, qu’ils soient de son parti ou de l’opposition. Aussi, il a appelé les proches de l’ex-Président Laurent Gbagbo à rentrer au pays, afin qu’ensemble, ils œuvrent pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire. C’est ainsi qu’il a mis sur pied une commission « vérité – réconciliation » sous le modèle sud-africain, chargée de réconcilier les ivoiriens entre – eux ; une commission qu’il placera  à sa tête l’ancien gouverneur de la BCEAO Charles Konan Banny. Seulement, près de deux ans après la mise sur pied de cette commission, rien n’a bougé. Bien au contraire, il ne fait pas bon à ce jour se présenter en Côte d’Ivoire comme un proche de Laurent Gbagbo. Car ceux-ci sont marginalisés, stigmatisés et opprimés. Tout ceci, alors que l’ex-Président qui a eu pour seul tort de s’opposer à la France est incarcéré à La Haye aux Pays-Bas, et son épouse sur place au pays.

Pire encore, même ceux des proches de Laurent Gbagbo prêts à pardonner les exactions perpétrées contre eux par la milice Alassane Ouattara, n’échappent pas au rouleau compresseur de ce dernier.

Alors que l’on annonçait des  négociations très poussées entre l’ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé et la fameuse commission vérité et réconciliation, l’on a appris ce jeudi 17 Janvier 2013 l’arrestation de ce dernier au Ghana par des policiers ivoiriens qu’accompagnaient leurs confrères ghanéens.   Et, à l’heure actuelle, il serait gardé dans les locaux des services de renseignement ghanéens à Accra. Une arrestation qui intervient juste cinq mois après celle  de Justin Koné Katinan, ancien porte-parole de Laurent Gbagbo, interpellé lui-aussi à Accra le 24 août 2012. Ce dernier a passé plusieurs semaines en prison avant d’être libéré sous caution.

Dès lors, l’on comprend que la réconciliation  dont parle le président Alassane Ouattara n’est qu’une blague, orchestrée  pour distraire la communauté internationale. D’ailleurs nous imaginons  mal que l’actuel président ghanéen  puisse  s’hasarder à livrer Charles Blé Goudé à une justice partiale et corrompue. Vivement que Charles Blé Goudé soit libéré et le plus vite possible !