Première étape de montagne sous une chaleur étouffante. Rasmussen s'est envolé dans un raid solitaire, dont il a le secret.
L'étape a été animée. De nombreuses chutes ont émaillé le parcours. Cruelle désillusion pour l'Australie, qui perd Rogers et O'Grady.
Christophe Moreau s'est découvert, démontrant les faiblesses actuelles de Vinokourov, qui perd du terrain au général…
Que la montagne est belle, disait Jean Ferrat. Qu'elle se montre cruelle également, Rogers et O'Grady vous le confirmeront. Comme prévu, le Danois Rasmussen est parti dans une chevauchée… fantastique. La quête du maillot de meilleur grimpeur, comme objectif et une superbe victoire d'étape pour récompense. Le peloton dans une course de dupes. Personne ne prenant la responsabilité de ses ambitions. Un train de sénateur, irritant Christophe Moreau. Le port du maillot national est un honneur et Christophe prouve son audace. Des attaques à répétition, un panache flamboyant, qui au final est bien mal récompensé. Aucun coureur ne relayant le français, dommage les écarts auraient pu être irréversibles. Andréas Kloden est un seigneur. Se sacrifiant pour son leader, en pleine perdition. Le Kazakh sans l'apport du coureur allemand aurait concédé bien plus de temps. La journée de repos de lundi permettra-t-elle au leader d'Astana de se refaire une santé ? Honnêtement, je ne pense pas. Vinokourov est touché physiquement et moralement. Il lui sera bien difficile de retrouver le coup de pédale. Iban Mayo a retrouvé une seconde jeunesse, sa deuxième place pourrait bien aiguiser son ambition. Valverde s'est contenté de suivre le mouvement, prenant des faux relais, décevant cette politique de "suce-roue". L'Espagnol se permettant de gagner le sprint de la 3éme place, quelques secondes de bonus, alors que la course aurait pu sceller le sort de nombre de favoris. Mardi, le Galibier se dressera devant le peloton. Christophe Moreau va jouer l'offensive et le Tour de France pourrait bien prendre une autre dimension…