C’est le parisien de vendredi qui le premier a fait paraitre l’information : le frère de Rachida Dati passera devant le tribunal en appel mardi prochain, pour trafic de drogue.

L’information est ce qu’elle est, et de nombreuses familles comprennent en leur sein des brebis galeuses. Qui n’a pas un cousin éloigné qui ne s’est pas toujours bien comporté ? Ou un frère qui a commis une bévue ?

 

On me rétorquera qu’il s’agit ici de trafic de drogue, ce qui est très largement condamnable, et j’approuve ! Cependant je maintiens que lorsqu’un délinquant paye sa dette à la société, celle-ci se doit de le considérer. Et c’est justement là que le bât blesse dans l’affaire de Jamal Dati, frère du garde des sceaux actuel.

 

Car ce n’est pas sa première condamnation : il y a six ans de cela, il écopait de trois ans de prison dont 18 mois ferme, pour trafic d’héroïne. Lors de sa dernière parution, en avril, pour une nouvelle affaire de stupéfiant, et toujours pour le même produit, il a été condamné à… six mois de prison avec sursis. C’est le magistrat qui a fait appel, considérant que la peine était trop légère.

 

L’attitude de ce magistrat correspond au climat législatif actuel, dans lequel la tendance est à la sévérité envers les récidivistes, et il se trouve que c’est le garde des sceaux qui est justement en charge de ce type de dossier législatif. Le ministère a très rapidement précisé que Jamal Dati ne bénéficiera d’aucun traitement de faveur, et que « le ministre n’a pas de contact particuliers avec son frère », bien que le journal le Parisien prétende que le frère de Rachida Dati aurait tenté de la joindre au téléphone à l’époque où elle collaborait avec Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur.

 

Cette nouvelle affaire vient après les démissions controversées de quatre des collaborateurs de Rachida Dati au ministère, parmi eux Michel Dobkine, qui aurait déclaré selon l’Est républicain du 7 juillet, devant ses collaborateurs pour expliquer son départ : « J’en ai assez de me faire insulter toute la journée. », tandis qu’il se justifiait devant la presse de raisons plus personnelles.

 

C’est donc une bien mauvaise nouvelle pour Rachida Dati, et une pression supplémentaire, pour ce ministre qui n’a jamais été élu, qui fut magistrat , et que le président de la République a mis en avant, mais qui doit encore faire ses preuves, étant tout fraîchement investit…