Depuis que les États-Unis sont devenus, selon l’expression consacrée d’Hubert Védrine, une hyperpuissance, il n’existe plus d’adversaire pour contrebalancer leur influence et limiter leurs actions hégémoniques. La question que se pose maintenant l’opinion est, qui sera leur prochaine cible militaire?

 

Après l’effondrement de l’URSS en 1991, les États-Unis se retrouvent sans adversaire sérieux pour contester leur hégémonie naissante. Ils deviennent le gendarme du monde et s’arrogent le droit d’intervenir où bon leur semble, dès lors que leurs intérêts ou ceux de leur allié israélien sont menacés. Depuis cette période, on parle d’empire américain. Leur emprise s’étend au domaine militaire, économique et culturel.

 

Avant l’élection de G.W.Bush en 2000 et son intronisation en 2001, les Etats-Unis n’ont mené que deux guerres majeures, l’une contre l’Irak en 1990 et l’autre contre la Yougoslavie en 1999, soutenues par des coalitions internationales et l’OTAN. Mais depuis l’arrivée de Bush fils au pouvoir puis d’Obama, le monde a connu une escalade militaire sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les guerres se sont enchaînées à un rythme effarant.

 

L’Afghanistan fut attaqué en 2001, l’Irak en 2003, le Liban en 2006 par les israéliens, l’Iran en 2009 par des attaques de softpower, et la Libye en 2011. En 10 ans, ce sont cinq pays qui ont été pris pour cibles. La particularité de ces pays, c’est qu’ils sont composés majoritairement de musulmans, sunnites ou chiites. On se souvient des déclarations belliqueuses de Bush, Sarkozy et consorts contre les Musulmans et l’Islam. C’est la fameuse doctrine du choc des civilisations forgée par Bernard Lewis et popularisé par Samuel Huntington.

 

Au vu des événements, trois pays sont des cibles potentielles.

 

L’Iran, qui est dans le collimateur des Etats-Unis depuis plusieurs années. Ce pays a déjà fait l’objet d’une attaque de smartpower en 2009 qui a échouée. Récemment, plusieurs faits semblent confirmer une attaque imminente. Le rapport de l’AEA qui laisse planer le doute sur un possible développement de l’arme atomique ; les israéliens, aidés peut-être en cela par l’Arabie Saoudite, qui pressent les Etats-Unis pour une attaque ; une explosion suspecte qui a fait 17 morts. Des médias anglo-saxons pensent qu’une attaque israélienne est prévue pour décembre ou au début de l’année prochaine.

 

La Syrie, où de hauts  dirigeant font l’objet de sanctions économiques. En fait, tout porte à croire que ce pays était la prochaine cible après la Libye. Seules les interventions chinoises et russes à l’ONU ont empêchées un déluge de feu de s’abattre sur le pays. Régulièrement, le régime syrien est accusé de tuer les opposants lors de manifestations « pacifiques ». Le chiffre de 3500 morts est celui qui revient le plus souvent. Récemment, la Ligue Arabe l’a suspendu de ses activités. De son côté, la Turquie se montre de plus en plus agressive verbalement. Pour l’instant.

 

Et enfin le Yémen, accusé d’abriter des bases d’Al Quaida et de soutenir donc le « terrorisme international ». Des informations font régulièrement état d’affrontements, de morts, d’attaque entre l’armée et des membres d’Al Quaida. Le président Saleh est constamment pointé du doigt  et décrit comme un dictateur, au même titre que Kadhafi et Assad. En sachant qu’Al Quaida fut à l’origine mis en place par les services secrets étasuniens et leurs alliés saoudiens, on peut se demander si ce pays ne fait pas l’objet d’attaques des forces spéciales.

 

Flash-Presse