Le contexte.

C’était ce matin, mardi 3 avril, sur France Inter. Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire, était interrogé  par les journalistes de la radio, en tant que « représentant spécial » du candidat socialiste François Hollande.

Les propos d’Arnaud Montebourg.

Il a déclaré :"A la tête de l’Etat, nous avons une sorte de gamin mal élevé qui use et abuse de la France comme d’un jouet qui ne lui appartient pas »…

Les réactions

Valérie Rosso-Debord, la déléguée générale adjointe de l’UMP. n’a pas manqué de réagir dans un communiqué : "Faut-il donc que les socialistes soient à ce point dans le doute pour lancer des attaques aussi ridicules? N’ont-ils rien d’autre à proposer, à valoriser? Leur candidat intéresse-t-il si peu qu’ils en soient réduits à ça? C’est juste minable…" …"Cette attitude traduit à la fois un grand irrespect à l’égard du Président de la République mais également une perte de repères et de valeurs de la part de deux personnes qui ont érigé l’anti-sarkozysme en modèle de pensée". (D’après l’Express).

 

Analyse.

Ces propos étaient probablement une application de la consigne donné par François Hollande, depuis La Réunion où il était en déplacement ce week-end. Le candidat PS a déclaré : « maintenant on va le taper »(parlant du Président-candidat…). Arnaud Montebourg est donc passé ce matin à la pratique. Ce ne serait pas la première fois qu’il sort cet argument qui déplaît toujours beaucoup au camp de droite !

C’est sans doute le retour des formules chocs pour riposter à Nicolas Sarkozy, alors que Hollande semblait faire preuve de retenue ses derniers temps, ce qu’on commençait d’ailleurs à lui reprocher dans son camp !

Comme toujours ce genre de petite phrase frise « l’irrespect », mais elle à le mérite de faire comprendre que quelque chose ne va pas « globalement » dans la manière de gouverner du Président sortant et de lui reprocher de ne pas être à la hauteur de ce que devrait être la fonction d’un Président de la République, compte tenu de sa « manière » de gouverner. Cela peut avoir plus d’impact que des propos sur des actes divers. Les soutiens de Hollande montrent aussi que le Président-candidat n’est pas le seul à manier « la communication » brillamment et que les autres aussi sont prêts à se battre sur le même terrain ! D’ailleurs, ce week-end aussi François Hollande à comparé le candidat UMP à « un candidat qui gribouille une ardoise magique et qui l’efface ».

Un autre porte parole, Delphine Batho, a estimé dimanche « qu’ "il [était] est temps de remettre un adulte à la tête du pays" et a dénoncé "dans l’attitude de Nicolas Sarkozy, dans son caractère, une attitude assez infantile".

Donc il s’agit bien de propos de campagne destinés à fustiger le Président sortant sur le thème « qu’il n’est pas sérieux comme devrait l’être un Président et qu’il faudrait le remplacer par son adversaire qui lui « promet de gouverner plus sérieusement ».

Ces propos déplaisent fortement aux partisans de Nicolas Sarkozy, mais, bien que percutants, ils peuvent aussi donner du grain à moudre à ceux qui reprochent aux politiques d’abaisser le niveau du débat. Mais, reconnaissons que c’est sans doute vrai quel que soit le camp ! Ensuite, quand on a entendu tout ce que les adversaires de Hollande ont dit sur lui pendant cette campagne, on comprend que maintenant, il se rebiffe un peu ! Il n’y a pas que les Socialistes qui se posent des questions sur  « la culture et l’éducation du Président », d’autres – qui ne peuvent être tous soupçonnés d’être gauchistes – ont écrit pas mal de choses sur son comportement en diverses occasions !

L’UMP avait tellement répété que Hollande était « mou »… Ils vont le trouver trop dur… en cette fin de campagne ! Maintenant que Hollande semble réagir, il va faire des heureux chez ceux qui le soutiennent et se préparent à voter pour lui !

Préparons nous pour cette fin de campagne ! Je crains que les phrases chocs ne redoublent !

(Sources : France Inter,le Figaro)