Le contexte.

Cela se passait ce matin sur France Info. L’invitée était Cécile Dufflot, patronne d’Europe Ecologie les Verts… Elle était interviewée par Raphaëlle Duchemin qui lui a fait remarquer qu’Eva Joly ne décollait pas et lui a demandé si  ce n’était pas « une erreur de casting ». Elle a aussi été interrogée sur « Sarkozy et l’immigration », l’occasion pour elle de lâcher une de ces "petites phrase de campagne" qui n’a pas fini de faire des vagues dans la mare de la Présidentielle !

 

 

 

 

Extraits des déclarations de Cécile Dufflot (sur France Info)

… A propos d’Eva Joly qui ne décolle pas dans les sondages : « On verra le résultat au soir du 22 avril […] Je ne vais pas vous dire qu’on est satisfait de cette situation, mais en même temps on fait de la politique par conviction, pas parce que ça marche dans les sondages"…"Je ne connais pas beaucoup de responsables politiques qui ont été à ce point moqués, caricaturés comme elle (Eva Joly) l’a été […] Je suis très  heureuse et très fière de faire cette campagne auprès d’Eva Joly et je la soutiendrai jusqu’à la dernière seconde de la campagne »…

Sur l’erreur de casting : "Si on considère que la politique c’est un casting […], à ce moment je propose qu’au lieu de se fatiguer à faire une campagne de neuf mois, on fasse +The Voice+, on mette chacun des candidats qui font leur numéro […] c’est pas notre conception de la politique"…

Sur les moyens financiers des Verts pour la campagne : "On a des moyens qui sont sans commune mesure avec les grands partis […] le meeting de Villepinte (de Nicolas Sarkozy), c’est la campagne intégrale d’Eva Joly […] Il y a quand même quelque chose de pourri dans la démocratie française […] Ce soir avec Eva Joly, nous lanceront un appel et vous pouvez […] participer aux dons"…

Sur Sarkozy et l’immigration : C’est faire de la politique comme un crapaud […] c’est la plus basse méthode, c’est les phrases qui auraient pu être prononcées par Jean-Marie Le Pen […]  il est devenu dans cette partie de son discours un homme d’extrême droite".  

Analyse.

Il est clair que Cécile Dufflot reproche à Nicolas Sarkozy ses récentes déclarations après les tueries du Sud Ouest. Ces propos seront pris par certains pour de l’humour, mais ils en choqueront plus d’un. Ce faisant, elle commentait les propos que le Président-candidat a tenu la veille, lorsqu’il a parlé « de vagues incontrôlées d’immigration ».

On va certainement trouver aussi que Cécile Dufflot se place ainsi sur le terrain des invectives et des calomnies des adversaires politique, ce qui n’est pas apprécié d’un bon nombre de citoyens. Même si du côté du camp de droite, on fait tout pour l’emmener sur ce terrain ! Déjà, qu’ils sont nombreux à lui reprocher de parler trop, il n’est pas du tout sûr que sa petite phrase soit appréciée du plus grand nombre !

Même si des intellectuels adorent comparer les hommes politiques avec des animaux, ces comparaisons employées dans le débat politique frôlent l’insulte.

Sur Le Figaro, un commentateur (desprele) se risque déjà à lui renvoyer une pique humoristique sur le thème « des animaux politiques » : « Puisque vous en êtes à donner des noms d’animaux aux personnages politiques, allons-y, ça peut être rigolo!!

A commencer par vous, chère Mme Duflot…qui a chaque apparition sur un plateau, nous faites penser à une pie-grièche, jacassant à l’accéléré, entre deux piquages de coques de noix… »

On savait que « les noms d’oiseaux » n’avaient rien a faire dans la campagne présidentielle, maintenant ce seront les « noms d’animaux » qui seront bannis !