Qu’en est-il pour l’éducation sexuelle de nos jeunes au Québec?

Suite à la nouvelle réforme scolaire de 2005 qui a été instaurée dans les écoles publiques du Québec, les élèves ne sont désormais plus tenus de suivre des cours d’éducation sexuelle. Imaginez-vous que plusieurs conséquences s'en suivent.

Suite à la nouvelle réforme scolaire de 2005 qui a été instaurée dans les écoles publiques du Québec, les élèves ne sont désormais plus tenus de suivre des cours d’éducation sexuelle. En fait, les professeurs sont responsables d’intégrer les sujets fondamentaux de la santé sexuelle aux cours réguliers, tels que le français, la géographie ou les arts. Cependant, ils n’ont pas reçu beaucoup de soutien et d’encadrement pour les orienter dans cette voie. Les enseignants sont donc laissés à eux-mêmes étant donné le manque de ressources et par conséquent, plusieurs jeunes ne recevront probablement pas une éducation sexuelle convenable. Selon moi, en retirant les cours d’éducation sexuelle de nos écoles, nous faisons plusieurs pas en arrière car l’école est l’endroit pour responsabiliser ainsi qu’éduquer nos jeunes.  En plus que dans notre société ils sont de plus en plus jeunes à adopter des comportements sexuels, il serait souhaitable qu’ils puissent au moins avoir des réponses à leurs NOMBREUSES questions. L’idée de retirer les cours d’éducation sexuelle de nos écoles a sans aucun doute sa part de responsabilités dans l’augmentation de la propagation de maladies transmises sexuellement ainsi que dans l’augmentation des grossesses non désirées chez les jeunes. «De plus en plus de jeunes Québécois sont infectés par des maladies transmises sexuellement (MTS), d'après ce que révèle une étude du ministère de la Santé et des Services sociaux. Les données citées par le Journal de Montréal indiquent qu'en 2008, la chlamydia a jusqu'ici fait plus de 14 400 victimes, soit 959 de plus que lors de toute la dernière année. La gonorrhée touche 1 626 Québécois, 219 de plus qu'en 2007, alors que la syphilis affecte 56 personnes de plus pour atteindre 300 cas. »[1]  Au Canada, c’est les jeunes âgées de 15 à 24 ans qui ont les taux les plus importants d’ITS. Les campagnes de sensibilisation ne peuvent pas faire de miracle quant à moi, car la plupart du temps il est trop tard, les jeunes ont déjà adopté de mauvaises habitudes. L’éducation sexuelle doit commencer tôt et le meilleur moyen c’est d’instaurer dans nos écoles, un cours réservé à cet effet. Les cas de chlamydiose ont doublés en 10 ans, les cas d’infection gonococcique et de syphilis infectieuse sont eux aussi à la hausse, voilà de bonnes raisons pour croire que l’éducation sexuelle a manquée pour plusieurs jeunes. «Les jeunes pensent être informés, mais ils ne le sont pas vraiment. Ils ont aussi des lacunes sur le plan relationnel. Être capable de négocier le port du condom est difficile, ils ont du mal à le faire.»[2] À la lumière de mes recherches, je me demande sérieusement pour quelles raisons les cours d’éducation sexuelle ont été retirés de nos écoles publiques au Québec.

Ah oui, j’oubliais, il ne faudrait surtout pas retirer les cours religieux de nos écoles pour ne pas laisser nos enfants dans l’ignorance de la diversité des religions ! Mais être dans l’ignorance de sa sexualité et de celle des autres n’est-ce pas tout aussi grave en fait ?


[1] http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2008112568

[2] Dr Pierre-Paul Tellier