La surdité n’empêche la contemplation
et d’entendre vaine ambition
je scrute l’horizon
J’écris avec attention
je demeure muette de consternation

 

Je ne peux hurler sous ce bâillon
je ne veux plus voir cette désolation
je n’entends point la rébellion
j’échappe à l’aberration

J’entends d’avantage les paroles de sagesse
je demeure enlacée de paresse
j’oublie un temps ma détresse
de mes souvenirs je fais des tresses

Inlassablement je me penche
et toi tu ne vois que mes hanches
accroches toi pauvre tanche
tu ne provoqueras aucune avalanche***

La contemplation de ton ambition dans mon horizon avec attention me mène à la consternation

ce bâillon m’autorise la désolation je tente une rébellion face à cette aberration

Ma sagesse m’autorise la paresse je respire sans détresse j’ai coupé mes tresses

Tu te penches sur mes hanches comme cette pauvre tanche sortant de son eau qui se répand en avalanche

Sais tu si le plaisir de te voir m’empêche de t’entendre
lassée de ne trop comprendre
je demeure dans le silence
entre réalité et espérance
biensur mon coeur balance

Et de t’entendre sans te comprendre je reste dans le silence de l’espérance sans faire pencher la balance

Peut être devrais je me crever les yeux
Si nous ne formons qu’un deux
Comment faire naitre l’éden
là ou n’apparait que la haine

Éloignée de ma réalité je ne livre aucun vécu
sujette à la surdité j’ai préféré la cécité
et lassée de parler par nécessité
je me suis tu …tu m’as convaincue

 

Alors pourquoi tous ces mots alignés alors que je n’entends plus, ne vois plus et ne parle plus?
Pour laisser simplement libre cours à une pensée qui peut dériver mais jamais ne s’englue

Résultat insolent je renverse mon orgueil pour m’offrir le sommet de mon estime

Et dans tes pas ensevelie je renaitrais de ton empreinte pour offrir quelques rimes