On n’est jamais si bien servi…

Je me suis coltiné le bilan de 4 ans de Sarkozysme vu du côté de l’Elysée. Un pensum de 75 pages à la gloire de l’hôte de l’Elysée. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a le beau rôle dans son film. On se demande pourquoi il est si impopulaire, lui, il trouve qu’il a tout bon.

De quoi te plains-tu, peuple ingrat ? Alors que « cette période de réforme compte certainement parmi les plus fécondes depuis les trois dernières décennies. » Et modeste avec ça !

Mais, on nous prévient : le vrai bilan ne pourra être complet qu’au bout des cinq ans. Et de décliner toutes ces réformes tellement positives qu’on se demande pourquoi les Français sont si mécontents.

C’est sûr qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même et qu’on imagine mal l’Elysée critiquer son propre bilan. C’est de l’autosatisfaction, voire de la propagande. Si à aucun moment, dans cette plaquette, il n’est question de l’élection de 2012 et de la candidature de l’actuel président, on voit mal l’utilité d’un tel produit si ce n’est de préparer sa réélection. Autrement dit, il entre en campagne électorale au frais du contribuable.

Et si on demandait aux 2/3 des Français qui n’apprécient pas la politique du président de faire un bilan des 4 ans, on aurait sans doute un autre son de cloche.

Si on évoquait ce président, un peu à l’étroit dans son costume, qui est toujours resté le chef d’un camp. Ce président qui a changé de direction à maintes reprises et qui a dû faire marche-arrière plus d’une fois. Que reste-t-il de la loi TEPA, du bouclier fiscal, du Grenelle de l’environnement, la taxe carbone ? Ce président qui a mis à mal les services publics et en particulier l’éducation et l’hôpital. Il restera celui qui a réussi à se mettre les magistrats sur le dos et même, c’est un comble, les CRS. Sans parler de tous les scandales à répétition qui ont émaillé ces quatre années. Il a échoué dans tous les domaines, les Français s’en rendent compte et ce n’est pas avec des satisfécits qu’il les fera changer d’avis. Pour ne pas être complètement négatif, on lui concèdera la création du RSA qui est une avancée par rapport au RMI. C’est un peu maigre, vous ne trouvez pas ?