Avant que les prix du pétrole ne flambent, la science énergétique s’était déjà amplement plongée dans la recherche de biocarburants, voyant en eux en plus de leur aspect écologique, une possibilité d’indépendance énergétique.

Les recherches en Europe avaient toutefois été mises au "ralenti", du fait que le prix du pétrole était encore abordable, ce qui n’était pas le cas d’autres pays comme le Brésil par exemple, qui avec leur plan nommé "Proalcool" avaient tout misé sur la production de biocarburants, jusqu’à permettre à leur parc automobile de consommer 40% de carburant d’origine agricole, et ce depuis 1975 déjà. Il faut savoir que plus des trois quarts des véhicules circulant au Brésil, sont capables de rouler indifféremment à l’éthanol ou à l’essence classique.

Le principe de fonctionnement quant à lui n’a rien de très nouveau, puisqu’en 1890 déjà un moteur expérimental fonctionnait parfaitement à l’huile d’arachide.

La firme pétrolière Antar dans les années 1950 commercialisait un biocarburant mélangé à 25% à l’essence, baptisé "Tri-Super-Azur".

 

De nos jours deux types de biocarburants sont répertoriées :

1- Les huiles : (issues d’oléagineux tels que colza ou tournesol)

Pouvant être utilisées pures dans des moteurs toutefois équipés de systèmes pouvant les réchauffer, ou transformées en biodiesel (Diester). En allemagne des moteurs équipés pour ce type de produit existent, au contraire de la France qui n’autorise pas l’utilisation des HBV pour les particuliers, et n’a investi d’ailleurs dans aucun moteur adapté. Seul le Diester serait mélangé à 5% dans le gazole classique, alors qu’il semblerait possible avec un simple remplacement des joints de l’utiliser à l’état pur.

2- Les Ethanols : (issus de la fermentation du sucre, des betteraves, ou canne à sucre)

L’éthanol peut-être utilisé dilué dans l’essence classique, ou comme composant majeur comme c’est déjà le cas de l’E85 disponible à la pompe en France. Toutefois les véhicules doivent être équipés de moteurs fonctionnant indifféremment à l’alcool ou à l’essence.

 

Hélas bien que nettement moins polluants que ceux classiques, les biocarburants constitueraient une menace certaine pour le monde agricole autant qu’environnemental.

En effet leurs production et transformation, aurait un coût écologique conséquent, et les cultures engendrées nécessiteraient que l’on abatte une quantité considérable d’arbres, et l’utilisation massive d’engrais.

De plus l’OCDE (organisation pour la coopération et le développement économique) aurait souligné que l’augmentation de cette production, entraînerait également celle du prix des denrées alimentaires, risquant d’affamer d’avantage les peuples les plus pauvres.

A titre indicatif, la France à elle seule, devrait consacrer 117% de sa surface agricole actuelle, pour satisfaire correctement aux besoins énergétiques du pays.

Peut-être plus que jamais, la recherche devra t-elle se tourner vers les microalgues, d’un meilleur rendement et plus facile à cultiver dans des bassins et non sur les sols agricoles.