A compter du 12 mars prochain, et pour quelques jours certainement, les cardinaux se réuniront en conclave pour donner aux catholiques un nouveau pape.
Comme aucun des cardinaux éligibles ne se détache très nettement du lot, plusieurs tours de scrutin devraient être nécessaires.
A ce stade, nous ne pouvons qu’émettre des souhaits, en espérant que les électeurs auront à l’esprit les mêmes exigences.
Afin de profiter de la surprise et de l’image de modernité donnée par Benoît XVI dans son acte de retrait, il serait souhaitable que l’élection soit atypique.
Le successeur de Benoît XVI ne devrait pas être européen, et surtout pas italien. L’indispensable réforme de la Curie impose que le nouveau souverain pontife ne soit pas du sérail ni de la péninsule. Il ne doit pas être non plus, à la suite du cardinal Ratzinger, d’ascendance germanique, ce qui est un peu dommage pour le cardinal autrichien Christoph Schönborn, qui aurait des atouts pour assumer cette charge. Le hongrois Peter Erdö, quant à lui, souffrirait certainement du souvenir de son prédécesseur de l’Est, Jean Paul II, mais aurait toutefois également une carte à jouer.
Un pape issu du Nouveau Monde poserait plus de problèmes qu’il n’en résoudrait, les Américains étant trop marqués d’américanisme, ce qui serait un handicap pour l’influence du catholicisme partout ailleurs dans le monde. Le Québecois Marc Ouellet pourrait échapper à ce travers, mais il est toutefois très rétrograde sur des questions liées à la famille et à la sexualité.
Si les cardinaux ne sont pas trop frileux, ils pourraient confier les clés du Vatican au philippin Luis Antonio Tagle, bien qu’il n’ait que 55 ans, ce qui peut augurer d’un pontificat d’un quart de siècle au moins ! Il est jeune et vaillant, issu d’une contrée fortement catholique, et il pourrait insuffler un air nouveau sur la cité vaticane. S’ils sont téméraires jusqu’au point d’élire un pape noir, le cardinal Robert Sarah est tout-à-fait indiqué, d’autant plus que, à 67 ans, celui-ci ne devrait pas régner si longtemps que le philippin. Et si un vent de fronde soufflait dans la chapelle sixtine et aboutissait à l’élection du Sud-Américain Oscar Andrès Maradiaga ? Ce serait là une vraie révolution, mais on serait sûr, avec lui, d’une évolution de la Curie et de la gouvernance de l’Eglise.
Puissent tous les cardinaux lire ce post avant d’entrer en conclave !!!