Au cours de mes déplacements dans certaines régions de France, j’ai été très étonnée de voir que des monnaies locales complémentaires (MLC), se développent un peu partout en France en parallèle avec l’euro, notre monnaie nationale et je me suis posée la question de savoir quel était vraiment l’intérêt de la mise en place d’une telle monnaie et le réel impact de cette monnaie sur l’économie globale ?

Créer une monnaie locale pour une zone géographique définie en complément d’une monnaie nationale a parait-il pour but essentiellement de défendre des principes liés à l’économie sociale, écologique et solidaire, cela en opposition à la richesse de nos sociétés occidentales basée sur la spéculation financière et monétaire.

Le principe de cette monnaie complémentaire a donc essentiellement pour objectif de récréer des liens entre les différents acteurs sociétaux, en favorisant les échanges, en fidélisant une clientèle et en développant une économie locale dans le respect de l’environnement.

L’utilisation de cette monnaie nécessite la mise en place d’un réseau qui réunit des commerçants et des producteurs, qui mettent en place un ensemble d’échanges,  payés avec cette monnaie complémentaire.

Cette monnaie locale doit cependant répondre au cadre légal du code monétaire et financier, il n’y a donc pas à proprement parlé de création monétaire mais simplement une substitution d’euros. Ainsi  un particulier membre du réseau, qui veut utiliser cette monnaie, doit d’abord se rendre dans un bureau de change pour échanger des euros contre la monnaie locale qui porte un nom différent selon les régions. Cela s’appelle les lucioles en Ardèche,  la sardine à Quimper et Concarneau, le confluent à Nantes ou bien encore le miel dans le Libournais.

Il suffit ensuite de payer avec cette monnaie complémentaire chez les commerçants qui participent au réseau.

Le but de cette monnaie est avant tout de promouvoir et de développer les échanges locaux, mais l’impact de cette monnaie sur l’économie globale est limité, dans la mesure où même si elle se développe progressivement dans de nombreuses régions, elle reste encore méconnue par beaucoup de personnes en France.