Quel aveu M. Gaudin, Maire de Marseille !

Marseille: le maire Jean-Claude Gaudin veut toute la ville en zone de sécurité prioritaire.

Ainsi, dans Le Figaro, M. Gaudin interpelle le Premier Ministre, non sans une dose de mauvaise foi, dont il est coutumier:

"Je lui demande de classer toute la ville en zone de sécurité prioritaire (ZSP), comme cela a été fait à Lille. Il n’est pas acceptable que seules les circonscriptions de députés socialistes soient classées, et pas les autres."

C’est totalement faux mais ça fait bien dans le tableau !

Le ministère de l’Intérieur a aussitôt démenti ces affirmations en précisant, par la voix de son porte-parole Pierre-Henry Brandet, que "certains quartiers de Lille seront en ZSP mais pas la ville tout entière".

M. Brandet a tenu à rappeler que la désignation en ZSP ne visait pas à "stigmatiser telle ville, commune ou quartier", mais à mettre en place "une nouvelle méthodologie basée sur une meilleure coordination de tous les acteurs".

Mais il y a mieux, toujours dans Le Figaro:

Avez-vous été consulté à propos du périmètre des ZSP ou de la réunion interministérielle du 6 septembre?

"M. Valls m’a informé avant l’annonce des ZSP"

Pourquoi n’a -t-il donc pas fait sa demande ce jour-là ??????

Parce que M. Gaudin a toujours été un champion de la polémique démagogique contre la Gauche en général et les Socialistes en particulier.

M.Gaudin est Maire de Marseille depuis ….1995.

Dix sept ans plus tard, il en est réduit à sommer la Gauche de l’aider, de lui envoyer des renforts. Quel aveu d’échec !!!

Et ces pleurnicheries sont lamentables venant d’un Maire qui jusqu’ici a toujours refusé d’armer sa police municipale et a toujours refusé de la faire patrouiller la nuit…….

Et lors du quinquennat de M. Sarkozy, on n’entendait pas du tout M. Gaudin "interpeller" M. Fillon ou M. Guéant….Encore moins M. Sarkozy du temps où celui-ci était Ministre de l’Intérieur…..

Mais il y a mieux encore ( si l’on peut dire…).

Tout le monde s’accorde à reconnaître que la seule répression policière ne suffit pas dans ces quartiers difficiles.

Tout le monde s’accorde sur la nécessité d’une politique de la ville dans ces quartiers.

Or M. Gaudin ne se vante plus d’avoir été Ministre de la Ville du 7 novembre 1995 au 2 juin 1997.

Son grand œuvre dans ces fonctions aura été la loi n° 96-987 du 14 novembre 1996 créant des "zones urbaines sensibles".

Bien entendu, il n’oublie pas sa bonne ville:

Marseille 1er, 2e, 3e et 6e Centre Nord.
Bouches du Rhône (13) Marseille 3e et 15e Saint Mauront, Bellevue, Cabucelle.
Bouches du Rhône (13) Marseille 9e Les Hauts de Mazargues.
Bouches du Rhône (13) Marseille 10e et 11e Vallée de l’Huveaune : Rouguière, Saint Marcel.
Bouches du Rhône (13) Marseille 11e et 12e Air Bel.
Bouches du Rhône (13) Marseille 12e et 13e La Rose, Frais Vallon, Le Petit Séminaire.
Bouches du Rhône (13) Marseille 13e Malpassé, Saint Jérôme.
Bouches du Rhône (13) Marseille 14e et 15e Saint Barthélémy, Le Canet, Delorme Paternelle.
Bouches du Rhône (13) Marseille 15e Saint Antoine Est : La Savine, Notre Dame Limite.
Bouches du Rhône (13) Marseille 15e et 16e Nord Littoral : Plan d’Aou, La Bricarde, La Castellanne, Le Vallon, Mourepiane.
Bouches du Rhône (13) Marseille 15e et 16e Quinzième Sud : Consolat, Viste, Aygalades.
Bouches du Rhône (13) Marseille 16e L’Estaque, Saumaty.

A cette époque-là, il n’était donc pas venu à l’idée du tout nouveau Maire de Marseille de classer toute la ville en "zone urbaine sensible"…..

Funeste erreur ?????

 

6 réflexions sur « Quel aveu M. Gaudin, Maire de Marseille ! »

  1. [b]Bien que je ne soit pas un défenseur de Gaudin, à cette époque là la gangrène n’avait pas atteint toute la ville ?[/b]

  2. Objection, Cher [b]zelectron[/b].
    Peut-être même avez-vous la mémoire courte.

    Il y a déjà des dizaines d’années que Marseille a été surnommée « Chicago sur Mer ».

    Autre éléments pour rafraichir la mémoire de tous:

    La presse en [b]octobre 1997[/b] :

    [b]Marseille, la dérive des quartiers nord. «Il n’y a plus de vie sociale».[/b]

    [i]Extraits :[/i]

    Yves Radion est mort le 13 août 1997. Poignardé dans une cité des quartiers nord de Marseille, Consolat. Par des gamins qui ressemblent un peu à l’adolescent qu’il a été. Petits durs, «en perte de repère vis-à-vis d’eux, des autres et de la vie», comme l’explique un travailleur social.

    Le 13 août au soir, la bagarre a très mal tourné. Yves Radion s’est heurté à un groupe de jeunes, avec bâtons et barres de fer. Andrée est descendue avec des couteaux et un sabre, qui ne coupait pas. Yves Radion, boxeur amateur, gérant de bar, avait une arme de poing. Il a tiré en l’air une fois, à terre une autre. Puis a reçu les coups de couteaux. Aux balcons, des dizaines de familles ont assisté à la scène. Sans réagir.

    «Ici, les gens, ils disent rien parce qu’ils ont peur», affirme Jean-Luc, l’un des responsables du club de foot de Consolat. «Si tu donnes des noms, poursuit-il, tu te fais exploser la maison et la voiture. Qui c’est qui va te protéger? Les préfets, quand ils viennent, ils n’ont pas ce problème. Ils ont un chauffeur qui leur garde leur Safrane.» D’autres évoquent les multiples trafics qui fédèrent le quartier de façon informelle, et profitent à de nombreuses familles. A coup de petites aides qui ne rendent pas bavard.

    En février, six mois avant la mort de Radion, l’amicale des locataires a écrit au sous-préfet à la ville: «La situation est très grave. Nous sommes au bord de l’explosion. Certains habitants commencent à s’armer. Un drame de l’autodéfense est à craindre.»

    Les quatre agresseurs présumés d’Yves Radion étaient signalés. Depuis quelques mois, ils attaquaient les livreurs, arrêtaient les camions au feu rouge, pour les piller.

    Au tribunal, le nombre de mineurs déférés a augmenté de 35% depuis 1995. Les policiers font le même constat.

    jf.

  3. [b]Cher Jacques, Nous sommes d’accord, le point d’interrogation était ironique à l’égard de la municipalité actuelle, qui a laissé s’aggraver au décuple une situation déjà guère brillante du temps de « Gastounet ». Gaudin n’a pas (plus?) sa place en tant que maire, ne serait-il pas atteint de sénilité(?) et à ce titre devrait prendre un repos bien mérité.[/b].

  4. Ou l’éducation faute la violence des rues nait. Ensuite en devant adulte c’est la barbarie qui domine les rues. On ne peut insérer des hommes dans une société qui les désinsère socialement.
    PH

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