Quand trop, c’est trop !

 

Alleluia, le Sauveur est ressuscité. Ce qui nous fait une belle jambe en ce pluvieux dimanche. Mais, en attendant, et vu l’ambiance, j’ai décidé de porter à la connaissaissance de mes fidèles (?) lecteurs l’une de mes deux dernières mésaventures dans ce monde de merde qui est encore le nôtre, tant, du moins, que le cycliste du cap Nègre sera aux manettes…

 

Un cadre de la Banque Postale m’a confirmé dans une lettre que je ne reproduirai pas, vu l’indigence administrative dont elle témoigne, que mon découvert autorisé, naguère fixé à 1400 € par mois, avait été ramené par le fait du prince à un peu plus du dixième de cette somme, soit 150€. Ce monsieur me précisait en outre que j’avais honteusement dépassé le montant autorisé et que j’avais intérêt à me grouiller de boucher le trou. Je précise (et ce sera le sujet d’un prochain article) que France Telecom, Wanadoo, ou ce qu’on voudra) me doit des sommes importantes que cette entreprise affirme m’avoir versé, ce qui est faux).

J’ai donc répondu à cet employé zélé la lettre ci-dessous (je me suis gardé de citer son nom ou de donner le moindre indice permettant de l’identifier : il se reconnaitra lui-même, s’il me lit, ce dont je doute.

(Ma lettre)

Monsieur (puisque vous vous désignez sous le qualificatif de « correspondant » et non de « correspondante »), vous nous avez adressé un courrier pré-enregistré pour nous rappeler que nous sommes des vilains.

Que les choses soient claires : je déplore l’existence de votre « banque », qui a succédé aux excellents CCP des PTT (un service PUBLIC) que le monde nous enviait, tant pour la qualité de notre téléphonie, au moins depuis le milieu des années 70) que celle de leurs services postaux. Aujourd’hui votre entreprise ressemble à la cour du roi Pétaud. Notamment dans le cas qui nous occupe. Je me suis déjà étonné le mois dernier du fait du prince qui avait décidé je ne sais qui à réduire notre « découvert autorisé » de 1400 à 150 € par mois, ce qui a fait de nous des candidats à la mort d’inanition. Ma protestation s’accompagnait de la copie de mes relevés et d’une analyse de mon compte (dûe à la Poste) qui expliquait que le dit compte, depuis son ouverture en avril 2008, n’avait jamais fait l’objet d’aucun incident. Nous n’avons reçu aucune réponse. Par ailleurs, du fait d’un identifiant « non reconnu », je ne peux pas consulter l’état du compte, que je suis donc obligé de demander à la Poste du Fossat (que la personne qui s’occupe de moi soit ici remerciée, elle est merveilleuse), ce qui m’oblige à faire 15 kilomètres en voiture, à mon âge, avec mon état de santé (et celui de mon antique auto) et le coût du carburant) pour savoir où j’en suis.

Pensant, peut-être à tort, que la réduction drastique de mon découvert autorisé était destiné à me pousser à solliciter un petit prêt (mieux rémunéré que le simple découvert), j’ai demandé quelques sous payables en deux ans (assurance incluse, au cas où nous viendrions à casser notre pipe, comme on disait dans ma lointaine enfance). Et, comme je ne m’y attendais pas (à mon âge, j’ai encore de ces naïvetés), je n’ai reçu aucune réponse.

Or, d’un autre côté, j’ai un gros problème avec l’autre moitié (ennemie à présent, du moins sur le papier) de mes regrettées PTT, à savoir Orange, Wanadoo, France-Télécom et autres amusants (?) états-civils. Ces gens, après avoir prélevé sur mes deux comptes courants (l’autre n’est pas chez vous, fort heureusement d’ailleurs) des sommes qu’ils reconnaissent eux-mêmes comme extravagantes, m’assurent en avoir déjà remboursé une partie, ce qui est malheureusement inexact.

 

Cela dit, dès que j’ai su hier que, du fait de prélèvements, notamment de FT, Orange et autres homologues du service Internet et téléphonie, prélèvements indus, j’étais « dans le rouge » », j’ai comblé le trou.

 

En supposant que dans la conjoncture actuelle (eh oui, dans deux semaines, les choses risquent de changer, ce qui amènerait, après le six mai, à un retour à la République laïque et sociale, et, par voie de conséquence, au retour aux bonnes vieilles PTT), vous pensiez adéquat de me rendre notre découvert autorisé ou, à tout le moins, de nous accorder le modeste prêt que nous avons sollicité, je vous en serais tout à fait reconnaissant et cela m’éviterait de rendre public dans les prochains jours, non votre identité, car je suppose que vous n’êtes en rien responsable des oukases de vos supérieurs et que je ne cours pas après les poursuites judiciaires, mais le contenu de ma réponse à votre courrier. Vous pourriez ainsi me relire sur C4N, You Tube et divers autres réseaux sociaux ! Ce serait amusant et nul ne pourrait me reprocher quoi que ce soit, puisque je n’indique pas à qui je réponds.

 

Dans l’espoir que vous vous rendrez à mes arguments, ou, à tout le moins, au bon sens puéril et honnête, je demeure, pour l’instant, votre client. J’ai écrit « pour l’instant » car, en cas de malheur, c’est à dire de réélection de qui nous savons, je vends ma maison, mes vieilles autos, dont une de collection, 10 ou 12000 de mes livres, mes meubles et avec les 4 ou 500.000 € que me rapportera l’opération, j’embarque mon épouse, mon chien, mon Yamaha de concert, mes disques et dvd préférés, la mémoire de mes ordinateurs (cartes et clés usb), mes éditions rares (dont celles de mes propres bouquins) à bord d’un navire desservant un certain paradis tropical où nous passerons en sirotant des punchs à l’ombre des palmiers le temps qu’il nous reste à vivre. Car, en outre, nos maigres retraites et les intérêts de notre capital nous permettront de vivre dans une relative aisance. Je possède une piscine ici ? J’en aurai une autre là-bas. Et je laisserai mon pauvre et malheureux pays aux mains des voyous qui le pillent depuis tant d’années.

 

Mais j’espère bien ne pas être obligé d’en arriver là. Et que vous retrouverez le plaisir de travailler, au lieu de vivre entre l’obsession du chômage programmé et la tentation du suicide.

 

Votre (encore) « client » !

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Je reviens en ligne !

 

Non content d’avoir adressé la lettre ci-dessus au « conseiller », j’ai cherché, et trouvé, l’adresse du Médiateur de la Banque Postale auquel j’ai envoyé le mot suivant :

 

 

Mon numéro de compte à La Banque Postale : TOU kékchose

Madame (ou Monsieur) le Médiateur,

j’ai le regret de vous adresser ci-joint copie d’une lettre « automatique » de votre Banque Postale et de ma réponse, fort argumentée et motivée.

Je considère qu’il est tout à fait anormal et contraire à l’éthique commerciale, que je pensais, sans trop y croire, encore attachée au métier de banquier, de traiter ainsi deux vieillards malades et impécunieux. Le fait que vous existiez constitue plutôt un bon point dans ce panorama désolant. Quoi qu’il en soit, je trouve scandaleux, et ne me gênerais pas pour le dire et l’écrire (j’étais, et suis encore, un professionnel de l’écriture, avec, notamment, des accès sur divers sites Internet), le sort qui m’a été réservé, sans autre explications, fin février, que « les clauses » de mon contrat (quelles clauses ? Je n’ai jamais rien vu, ni signé, qui ressemble à un contrat affligé de clauses léonines).

 

Je préfère supposer qu’il s’agit d’une erreur liée à une gestion informatique dont je préfère ne pas savoir comment elle est gérée. Je compte donc sur votre intervention pour nous restituer, à ma femme et à moi, les droits dont nous bénéficions, SANS JAMAIS EN AVOIR ABUSÉ, depuis un certain temps.

 

Bien entendu, et compte tenu de la relative urgence, je vous demande de bien vouloir avoir l’obligeance de nous faire rapidement connaître notre réponse parce que nos besoins sont pressants.

 

En espérant, Madame (ou Monsieur) le Médiateur, que vous saurez comprendre notre appel au secours et y répondre, je vous prie de trouver ici l’expression de mes sentiments très distingués.

 

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(En guise de conclusion)

 

J’avoue ne pas compter beaucoup sur l’effet de ces deux lettres. Je n’en publierai pas moins ma correspondance avec les « conseillers » de France Telecom, Orange, et avec le resposable des relations clients.

 

Toutefois, je souhaite que mon texte se balade sur tous les réseaux sociaux, de façon à toucher un maximum de gens.

 

Merci à tous de faire circuler !

 

François Lourbet