Mercredi dernier l’Assemblée Nationale a voté le budget 2012 dans lequel figure une nouvelle taxe qui porte sur les sodas. Selon La Tribune l’augmentation de ces boissons pourrait atteindre 35 % de leur coût.

        Pourtant, la taxe ne serait que de deux centimes sur les canettes. Elle devrait quand même rapporter à l’Etat 240 millions d’euros, destinés pour moitié à financer la réduction des charges sociales pour l’agriculture. S’y ajoute aussi les 40 millions de taxe sur les édulcorants, devant aussi profiter au secteur agricole.

         En plus de la taxe, le journal La Tribune évoque « l’enchérissement simultané du plastique, du sucre, des fruits, etc… » qui contribuera aux 35 % prévisibles d’augmentation des sodas !

         Chers consommateurs préparez-vous à payer le litre de Coca 1,50 euros, au lieu d’ 1,30 euro actuellement.

         La taxe qui avait été supprimée par le Sénat a été réintroduite par l’Assemblée (qui a toujours le dernier mot) la semaine dernière.

         Donc, à partir du 1er janvier prochain, le prix des boissons sucrées va augmenter. Voilà une des mesures « emblématiques » du nouveau plan de rigueur décidé par le gouvernement. La Ministre de la famille nous dira (si elle ne l’a déjà fait) que c’est surtout une bonne mesure de santé publique, les boissons étant trop sucrées comme chacun sait ! Je crois aussi avoir entendu un autre ministre dire que 2 centimes sur une canette, ce n’est pas çà qui fera qu’on ne les achètera pas ! Mais voilà que les 2 centimes de taxe entraîneront une augmentation à la sortie pouvant aller jusqu’à 35% (soit 20 centimes sur le Coca). En plus du danger pour la santé, c’est un danger sur le porte monnaie qui s’annonce !

        S’il n’y avait que cette taxe et quelques autres, cela passerait presque inaperçu, mais il y a aussi le relèvement à 7 % du taux réduit de la TVA.

        Une fois de plus, la taxe sur les bissons sucrées sera supportée par le consommateur. Le président de Laiterie Saint-Denis-de-L’Hôtel explique au journal La Tribune que « le montant de la taxe est supérieur à la marge brute de l’entreprise » (comprendre qu’il faut augmenter le prix sous peine d’être en perte sur le produit).

        Toujours selon ce journal, le gouvernement a encouragé les représentants « des grandes marques de boissons » à taxer le consommateur. Est-ce une manière d’autoriser l’inflation ?

         Pour l’instant, seules les boissons sucrées sont touchées par la taxe mais les Industries de l’agroalimentaire attendent leur heure. Cette première taxe pourrait donner des idées quand à de futures taxes dans le domaine nutritionnel. De belles batailles en perspectives pour 2012, mais le consommateur sera-t-il toujours perdant ?

Sources : La Tribune, Le Parisien, Le Monde