Internet est devenu un allié de poids pour les politiques. Chaque Parti a son propre site, parfois un système de blogs militants pour les affiliés voulant répendre la bonne parole sur la Toile. Le réseau mondial et la Politique font désormais bon ménage, ou alors ils essaient ! On se souvient que les moteurs de recherches ont été la cible d'attaques assez humoristiques, les fameux "Google Bombing", où un internaute cherchant une information précise se retrouvait sur une page pleine de sous-entendus. Ainsi taper "Georges Bush" renvoyait à "miserable failure" (misérable échec), chercher "armes de destruction massive" renvoyait à une page d'erreur "non trouvée", insinuant qu'il n'y avait jamais eu de telles armes en Irak…

En France, il suffisait de taper "Nicolas Sarkozy" à une certaine époque, pour tomber sur le site de Iznogoud ! Y a t-il besoin de dire pourquoi ? Le calife à la place du calife, l'ambition démesurée, et autres. Bref, la Toile a toujours servi à faire campagne.

Aujourd'hui, fini le "Google Bombing", ce sont les vidéos prises sur le vif et montrant les dérapages verbaux de nos politiques qui fleurissent. Entre la visite de Sarkozy au pêcheurs de Guilvinec, Sarkozy au salon de l'Agriculture, Jacques Peyrat à Nice ou Rama Yade à Colombes, on n'en finit plus de trouver chaque jour de nouvelles images plus embarrassantes les unes que les autres.

Google AdSens, la régie publicitaire du géant de la recherche sur le Net a également été la cible de diverses manigances. En ce moment il suffit de taper "UMP" sur Google pour voir apparaitre un lien publicitaire vers le blog "Harmand 2008", le blog du démocrate Alexandre Harmand, candidat à Neuilly, qui a acheté le mot-clé UMP pour se faire de la pub sur le dos des internautes cherchant le site de la Majorité. Un véritable pied-de-nez !

Est-il nécessaire d'ajouter que les Partis politiques ont chacun des cellules informatiques rassemblant des militants chargés de commenter, de défendre leurs candidats et de couler celui des autres sur les blogs et journaux ? La pratique était d'ailleurs ouvertement désignée durant les Présidentielles où il suffisait de se rendre sur les pages d'inscription aux divers Partis pour trouver des cases à cocher demandant si l'on voulait "militer sur le web"…

Nous assistons à une politisation du Net, nouveau média chouchou des politiques qui y voient une manière résolument moderne de communiquer avec les jeunes. Le Web qui permet également les buzz tant redoutés par les politiques et les parodies parfois hilarantes et dévastatrices dans leurs effets.

Le Net et le Pouvoir, c'est "je t'aime moi non plus" !