Difficile de rester indifférent au terrible drame qui vient de se produire dans le Lot ce week-end où une femme enceinte, a perdu son enfant sur le long trajet de plus d’une heure qui devait l’amener à la maternité la plus proche. Comment peut-on expliquer une telle situation, si ce n’est qu’en mettant en évidence les risques encourus par la fermeture de certaines maternités dans de nombreux départements ruraux.

Concevoir un enfant et lui donner la vie est le plus beau cadeau auquel des parents aspirent lorsqu’ils veulent fonder une famille, mais la perte d’un enfant reste à jamais le plus grand traumatisme d’une vie.

 

Cet évènement dramatique, relance à la fois la polémique sur la désertification médicale en milieu rural et sur celui de la fermeture des maternités, soit disant non rentables.

Même si les responsables politiques, s’engagent «  à  ce qu’aucun Français ne se trouve à plus de 30 minutes des soins d’urgence », on voit que la réalité est tout autre et qu’il faut qu’un accident arrive pour que chacun se mobilise et essaie de comprendre l’inévitable.

 

On peut se demander pourquoi, avant de faire ce long trajet en voiture, les parents n’ont pas pu être informé  par les instances médicales locales des risques encourus par un tel trajet en voiture, ni être conseillé pour trouver d’autres moyens plus appropriés pour encadrer cette naissance prématuré. N’était-il pas possible de transférer cette jeune femme, plus rapidement par hélicoptère dans un centre de soin d’urgence plus proche ? De nombreuses questions restent posées, on a du mal à comprendre et on ce dit que ce n’est pas possible qu’un tel drame puisse encore arriver à notre époque.

 

Si au niveau des statistiques, on nous dit que d’une façon générale, près de la moitié des femmes enceintes peuvent accéder en moins de 17 minutes à la maternité pour accoucher, on se rend compte avec ce drame que ce n’est pas le cas pour tous les départements situés en milieu rural et que le fait d’avoir depuis plusieurs années fermé les petites maternités les moins rentables, génère davantage de risques.

 

Habiter en milieu rural ne doit pas être une fatalité, la population qui décide de s’y installer doit avoir les mêmes droits et les mêmes facilités d’accès au soin que les autres citoyens.