Psychanalyse du dirigeant noir africain

La semaine dernière, le terminal national de l'aéroport d'Entebbe, qui a été refait à neuf, a failli être dévolu à l'usage exclusif du président Yoweri Museveni [de l'Ouganda]. Tout le monde s'est indigné. Le plus étonnant, cependant, n'est pas l'exagération dans les privilèges présidentiels, mais qu'autant de gens s'en offusquent.

Ce comportement fait partie d'une affection qui frappe les dirigeants africains au pouvoir depuis plus de deux décennies et que l'on pourrait appeler la "crise des vingt ans" ou, mieux encore, le syndrome de "Yamoussoukro-Gbado-Lite".

Pendant leurs premières années au gouvernement, beaucoup de dirigeants africains passent par une phase d'idéalisme. Les promesses et les espoirs pleuvent, comme lorsque Museveni a affirmé que le pays serait "modernisé" et "transformé en un tigre économique".

Et, en général, les choses changent vraiment. Des routes sont construites ou réparées. Des dispensaires sont créés dans les campagnes. Des réformes économiques et juridiques sont mises en place, et le pays se voit doté d'une Banque centrale et d'un pouvoir judiciaire parfois indépendants. La prospection du sol est accélérée, et l'on trouve du pétrole ou des diamants.


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