Dimanche dernier, alors que le Paris Saint-Germain est mené deux à zéro à domicile par l'Olympique Lyonnais, Pedro Miguel Pauleta fait son entrée sur la pelouse à 35 minutes de la fin du temps réglementaire. Après à peine plus de 5 minutes sur le tapis vert du Parc, le Portugais inscrit déjà un but, sur un corner de Rothen. Il récidivera dans les arrêts de jeu, toujours sur corner.
Alors que la confiance de Paul Le Guen semble très clairement accordée aux jeunes, la performance de l'Aigle des Acores lance le débat, le PSG peut-il se passer de Pauleta?
Si l'on se fie aux chiffres, la réponse est claire. La Paris-Saint-Germain a inscrit 10 buts en 12 matchs, soit 1 but toutes les 108 minutes. Or lorsque Pauleta est sur le terrain, l'équipe marque un but toutes les 85 minutes. L'attaquant Portugais, auteur de trois buts cette saison, trouve en moyenne le chemin des filets toutes les 142 minutes. Il devance très largement Ceara (1but/276minutes) ou Amara Diané (1/391).
Avec des statistiques qui plaident autant en la faveur de l'ancien Bordelais, on se demande comment il peut continuer à faire banquette.
Pauleta fait parti de ces attaquants à l'ancienne, ces vrais numéros 9 qui tendent à disparaître. Ce type d'attaquant qui n'illumine que très rarement un match par des gestes techniques et qui, plutôt que de faire le spectacle, se contentent d'être efficaces, d'être au bon endroit au bon moment pour pousser le ballon au fond des filets.
Les attaquants parisiens qui ont passé le plus de temps sur les terrains sont Luyindula et Diané, deux joueurs au profil totalement différent de celui de Pauleta, des joueurs rapides, qui prennent les intervalles.
Paul Le Guen est donc plus adepte du style de ces attaquants qui percutent, c'est un choix, une préférence, mais il semblerait que la réalité du terrain ne donne pas raison au technicien Breton…
RLL